Depuis l’affaire du sénateur Joël Guerriau, soupçonné d’avoir drogué la députée Sandrine Josso à son insu, d’autres lui succèdent. Cette fois-ci, il est question d’un assistant employé au ministère du Travail, addict à la cocaïne. C’est ce qu’a révélé, ce 18 décembre, une enquête menée par le journal d’investigation Mediapart.
Le 30 novembre dernier, la députée Caroline Janvier a expliqué à Paris Match que « la politique fabrique des comportements déviants », ajoutant que les « pratiques addictives » sont monnaie courante chez les personnalités politiques. Un constat qui semble se vérifier avec cette nouvelle affaire qui touche un secrétaire du cabinet de la ministre déléguée en charge de l’Enseignement et de la Formation professionnels, Carole Grandjean.
Le cabinet de la ministre avait connaissance de l’addiction de son assistant
L’assistant en question aurait consommé de la drogue sur son lieu de travail et se serait également fait livrer de la cocaïne, d’après plusieurs témoins, « aux abords du ministère, auprès d’un homme avec qui il a rendez-vous juste à la sortie du métro Varenne », précisent nos confrères.
C’est son comportement qui aurait alerté ses collègues. En effet, outre ses absences récurrentes, cet employé se montrait facilement irritable. Il a donc fait l’objet, dès janvier 2023, de plusieurs signalements et l’un d’eux est arrivé aux oreilles de Pascalis Fabre, le chef de cabinet de l’époque.
Ce dernier aurait d’ailleurs dissuadé une secrétaire du cabinet de Carole Grandjean de se rendre au commissariat de police pour dénoncer les pratiques de son collègue. Après avoir été reçue par Pascalis Fabre pour discuter de ce problème, à l’issue de ce rendez-vous, non seulement elle n’est pas allée parler à la police mais elle a démissionné de son poste.
Après sa démission, il se retrouve réaffecté au sein de la police nationale
Quant à l’assistant, il figurait « dans les petits papiers de plusieurs cadres du cabinet », avec lesquels il faisait « régulièrement la fête », d’après ce que mentionnent ses collègues auprès de nos confrères. Également convoqué par Pascalis Fabre en mars 2023, il a lui aussi démissionné de son poste à la suite de cet entretien.
On lui aurait demandé de quitter ses fonctions de manière discrète, afin d’éviter que cette affaire ne soit pas révélée au grand jour, précise le journal d’investigation. Un point que réfute le cabinet de Carole Grandjean. « Il n’y a aucune volonté d’étouffer un quelconque sujet », a-t-il assuré auprès de Mediapart.
Deux mois plus tard, c’est au sein du cabinet de la direction générale de la police nationale (DGPN) que cet assistant a été recruté, afin d’y effectuer une mission temporaire. Notons que les principaux protagonistes n’ont pas fait de commentaires sur cette affaire auprès des médias.
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