La chaleur extrême au Bihar (nord de l’Inde) a fait 78 morts au cours des 48 dernières heures, selon un nouveau bilan lundi des autorités, qui ont imposé des restrictions de sorties par endroits.
Près de 130 personnes sont également hospitalisées en raison des températures extrêmes, qui tournent autour de 45°C au plus chaud de la journée ces derniers jours dans cette région. La plupart des victimes sont âgées de plus de 50 ans. Le précédent bilan, dimanche, était d’une cinquantaine de morts.
Les responsables du district de Gaya, le plus durement affecté, ont interdit aux habitants de sortir pour tout travail non-essentiel. Les chantiers et toute activité en extérieur sont également bannis entre 11H00 et 16H00. Les coups de chaleur sont généralement provoqués par une longue exposition au soleil ou un effort physique dans des températures élevées. Les victimes peuvent présenter de fortes fièvres et être en proie à des nausées et vomissements.
Une température en journée supérieure à 40°C est considérée comme caniculaire par les services météorologiques indiens. L’Inde a connu 32 jours de canicule cette année, soit à peine un de moins que lors de la pire canicule enregistrée dans le pays, en 1988.
En parallèle, une centaine d’enfants sont également morts au Bihar d’encéphalites aiguës depuis le début du mois, dans une zone réputée pour ses vergers de litchis. 80 sont morts à l’hôpital universitaire public du district de Muzaffarpur et 15 autres dans un établissement privé, a indiqué à l’AFP le responsable sanitaire Ashok Kumar Singh.
La plupart des enfants étaient en état d’hypoglycémie, a-t-il indiqué. Des images diffusées à la télévision montraient des parents inquiets au chevet de leur enfant, les jeunes malades étant parfois hospitalisés à plusieurs dans le même lit. Des cas similaires surviennent chaque année dans cette zone entre mai et juillet, période de récolte des litchis, et pourraient être dus selon les scientifiques à une toxine se trouvant dans le fruit juteux et sucré.
Le même phénomène d’encéphalites mortelles se produit dans des régions productrices de litchis au Vietnam et au Bangladesh. En 2014, la maladie avait tué un nombre record de 150 personnes à Muzaffarpur et ses environs. Les études scientifiques suggèrent que ces vagues de décès sont dues à une toxine présente dans les graines de litchis, qui altérerait la production de glucose de l’organisme et provoquerait des hypoglycémies.
D.C avec AFP
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