Du 4 au 6 octobre a lieu au Palais des Congrès de Paris le salon SME (Salon des micro-entreprises). Plus de 20 000 visiteurs sont attendus pour assister aux 200 conférences proposées par 500 experts et 180 exposants – tout cela gratuitement en s’inscrivant simplement en ligne. Depuis le 1er janvier, le statut d’auto-entrepreneur a été fusionné avec le régime fiscal des micro-entreprises et séduit toujours les actifs à la recherche de nouveaux débouchés professionnels. En 2015, après un léger repli, l’Urssaf a enregistré plus d’un million d’adhérents au régime de micro-entreprise, chiffre qui connaît une croissance constante depuis des années.
Grégoire Leclercq, président de la Fédération des auto-entrepreneurs et fondateur de l’Observatoire de l’ubérisation, propose un résumé de la situation propice à la création des micro-entreprises. Au début de l’année, il a fait un état des lieux pour le journal La Croix : « Il y a une vraie tendance qui correspond aux mutations de l’économie, les employeurs ont de moins en moins de visibilité sur leurs carnets de commandes, ce qui explique leur réticence à embaucher. Pareil pour les particuliers, qui ont des besoins mais pas toujours le budget pour faire appel à des entreprises. L’emploi indépendant se prête bien à ces évolutions. »
Cette épée est à double tranchant. D’un côté, le statut permet à de nombreux jeunes actifs de se lancer dans le monde du travail ou à d’anciens cadres de se reconvertir dans une activité qui leur correspond mieux. D’un autre côté, sur le modèle de la société Uber, qui propose un service de transport concurrentiel basé sur le recrutement de travailleurs indépendants, les nouvelles plateformes de service en ligne emploient de plus en plus d’auto-entrepreneurs pour tisser un réseau flexible. À tel point que certains experts le définissent comme une « ubérisation de l’économie ».
C’est autour de cette thématique que se sont déroulées les quatrièmes Assises de l’auto-entreprenariat, la semaine dernière. « L’auto-entrepreneur, levier de l’ubérisation ? », telle était la question illustrant le phénomène induit par la quasi-totalité des plateformes numériques de mise en relation de professionnels et de particuliers. « Ces plateformes ont utilisé le régime pour agréger des dizaines ou des centaines de travailleurs indépendants », avance Grégoire Leclercq, incitant le plus souvent les intéressés à souscrire à ce régime. Mais ce mouvement suscite beaucoup de craintes. Perte d’emplois salariés, concurrence déloyale, telles sont les conséquences d’un statut qui a été réformé deux fois par an depuis sa création en 2009.
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