Alors que depuis ce mercredi 5 juin, à la cour d’assises de Paris, se déroule le procès de Dilawar R. – l’homme de 25 ans étant jugé pour « vol avec violence ayant entraîné la mort » – le petit fils de la victime s’est exprimé dans les médias, afin que l’on n’oublie pas qui était Betty, sa grand-mère.
Berthe, une femme de 91 ans surnommée Betty, a été découverte le 10 juin 2021 par son auxiliaire de vie, dans son appartement HLM situé au rez-de-chaussée, avenue Stephen-Pichon (dans le 13e arrondissement de Paris). Elle était allongée sur le sol de sa cuisine, le visage tuméfié après avoir été battue à mort dans une sauvagerie inouïe. De plus, ses vêtements avaient été arrachés et elle était en partie dénudée. Dans son logement régnait un désordre inqualifiable. Sur TPMP et CNews, Marius Larrivé a livré son témoignage, racontant qui était cette grand-mère qu’il chérissait tant. Il souhaite que sa mémoire « puisse survivre » et « qu’on ne parle pas de cette ordure qui a mis fin à la vie » de son aïeule.
« C’était d’une sauvagerie inouïe ! »
🚨 À 91 ans, Betty a été tuée et retrouvée dénudée lors du cambriolage de son appartement à Paris !
Le cri du cœur de son petit-fils dans #TPMP ! pic.twitter.com/9mWjnTNXJI
— TPMP (@TPMP) June 5, 2024
« On oublie la victime »
Dans ce type d’affaire, Marius a rappelé sur CNews que l’on parle beaucoup des faits ou de sujets annexes comme les OQTF, mais « on oublie la victime ». « Ma grand-mère c’est quelqu’un qui a eu une vie difficile, qui a été très courageuse, qui a connu la guerre, qui a vu sa maison détruite, qui a parcouru les routes avec sa propre grand-mère pour revenir jusqu’à Paris, qui a travaillé toute sa vie, […] qui a été une employée modèle pendant des années, qui a élevé ma mère seule dans des tout petits appartements dans des HLM avec les toilettes sur le palier », a détaillé Marius.
Il a encore précisé que Betty « faisait une heure et demie de trajet aller, et une heure et demie de trajet retour » pour s’occuper de lui quand il était petit, lorsque sa mère et son père travaillaient.
« C’est quelqu’un qui donnait de sa faible retraite et de ce qu’elle avait au SDF du coin, donc vous voyez l’ironie du sort quand même, voir sa vie achevée comme ça par un SDF », a poursuivi dans La Matinale Marius, très ému. Il a d’ailleurs souligné que sa grand-mère avait même recueilli le chien d’un SDF de son quartier lorsque celui-ci était décédé. Elle s’était occupée de l’animal jusqu’à sa mort.
Marius Larrivé, en mémoire de sa grand-mère Berthe frappée à mort par un OQTF : «Je voudrais que sa mémoire puisse vivre, que les Français connaissent son nom et qu’on ne parle pas de cette ordure qui a mis fin à sa vie», dans #LaMatinale pic.twitter.com/RrxKe4WUqe
— CNEWS (@CNEWS) June 7, 2024
« On a décidé de ne pas ajouter de la peine à la peine »
Betty est décédée quelques heures après cette terrible agression, le 10 juin 2021. Les médecins légistes ont recensé sur son corps une fracture du bassin, un œdème pulmonaire, une compression cervicale, de multiples lésions et une manifestation asphyxique, rapporte Le Parisien. Ils ont même pensé que la victime avait été violée, toutefois cette hypothèse n’a pas pu être prouvée.
« Il n’y a pas de traces génétiques », a souligné à ce propos Marius sur TPMP ce mercredi 5 juin, ajoutant qu’un « écoulement sanguin » a toutefois été constaté. Mais « la gravité de la peine ne sera pas amplifiée », a-t-il fait remarquer, puisque l’auteur présumé des faits risque déjà la réclusion criminelle à perpétuité. « Avec mon avocat, on a décidé de ne pas ajouter de la peine à la peine et de supporter ces débats qui allaient de toutes façons être extrêmement désagréables », a-t-il conclu sur cette question, convaincu que, même si celle-ci « reste entière », c’est quelque chose qu’il continuera à penser. Quant à l’auteur présumé des faits, un SDF pakistanais sous OQTF, il a été interpellé cinq jours après l’agression à Sarcelles.
« Nous, on a pris la peine à perpétuité »
Marius voudrait, par le biais de son témoignage, que Berthe « ne soit pas ignorée ». « Je voudrais que sa mémoire puisse vivre, je voudrais que les Français connaissent son nom, connaissent un minimum son histoire et qu’on ne parle pas de cette ordure qui a mis fin à sa vie », a-t-il martelé. Il a rappelé que le verdict allait tomber ce vendredi 7 juin, soulignant au passage : « Nous on a pris la peine à perpétuité, et c’est quelque chose qu’on va porter jusqu’à la fin de nos jours. »
Travaillant dans le domaine de la création, Marius a précisé que beaucoup de choses aujourd’hui dans sa vie lui paraissent extrêmement futiles et « n’ont plus l’importance qu’elles revêtaient auparavant », ce qui au quotidien « n’est pas évident ».
« Vous lui rendez très bien hommage », a commenté le présentateur de La Matinale Romain Desarbres, visiblement très ému à la suite de ce poignant témoignage.
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