Ces dernières années nous ont permis de comprendre que des données scientifiques apparemment rigoureuses peuvent se révéler extrêmement trompeuses. Le problème tient en grande partie à une idée simple : la question du parti pris ou des préjugés. Lorsque vous comprenez cette idée, vous comprenez également que notre rapport à la vérité n’est pas aussi sûr qu’il y paraît.
Les bonnes pratiques scientifiques permettent de corriger ce problème, mais la question du parti pris reste omniprésente.
Prenons un exemple.
Supposons que vous avez un chien et que vous lui préparez ses repas. Vous êtes prudent et plutôt strict, en vous assurant que les repas contiennent toutes les vitamines et tous les minéraux nécessaires et qu’ils sont adaptés à ses besoins, et vous vous y tenez tous les jours. Vous surveillez les résultats. En plus vous faites des économies et le chien est en bonne santé et heureux.
Mais voilà que quelqu’un vient brandir des publications scientifiques sur le sujet. Celles-ci semblent indiquer que les chiens nourris avec des repas préparés à la maison présentent un taux beaucoup plus élevé de problèmes gastro-intestinaux. De nombreuses études le démontrent, et les vétérinaires les évoquent pour défendre les aliments commercialisés pour chiens.
Ils vous crient dessus : ne donnez jamais aux chiens de la nourriture destinée à l’homme ! Cette nourriture les rendrait malades ! Le seul moyen pour avoir un animal de compagnie en bonne santé, c’est celui des aliments spécifiques vendus dans les magasins.
C’est vite intimidant. Vous pensiez faire ce qu’il faut, mais les experts disent le contraire. Comment expliquer cela ? Les données scientifiques ne sont pas totalement fausses. Il est vrai que les chiens nourris avec des aliments disponibles dans le commerce bénéficient généralement d’une meilleure santé que ceux qui mangent les restes de la table.
En effet, les personnes qui achètent les aliments spécialement conçus pour les chiens ont tendance à être plus attentives à la santé de leur animal. Ils mesurent. Ils le nourrissent à des heures précises. Avec un produit stable, les risques d’erreur sont moindres. Et ils sont prêts à dépenser plus d’argent pour nourrir leur animal.
D’autre part, les personnes qui disent donner de la nourriture « normale » à leur chien risquent d’être un peu plus négligentes, jetant les restes de leur repas dans la gamelle du chien et leur donnant tout ce qui traîne sur la table, qu’il s’agisse de tacos, de macaronis au fromage, de salade vinaigrette ou d’un gros morceau de viande avec de la sauce, du sel, etc. Elles ne font pas forcément preuve d’une grande attention.
Et si ces personnes se rendent plus souvent chez le vétérinaire avec leur animal de compagnie, c’est précisément à cette occasion que des problèmes gastro-intestinaux sont détectés et enregistrés.
Ce n’est pas lié à ce que vous faites, mais vous êtes mis dans le même panier que les autres selon le protocole de sélection. La vérité pourrait être à l’opposé de l’étude. Les personnes qui préparent des repas stables et sains pour leurs animaux de compagnie agissent mieux pour la santé de leur chien que celles qui utilisent des produits alimentaires industriels riches en céréales et en produits transformés. Mais vous ne faites pas partie des sujets étudiés.
Les conclusions de l’étude sont donc inversées par le problème de partialité intrinsèque. En d’autres termes, l’étude a été conçue pour aboutir aux résultats précis qu’elle a obtenus.
Il s’agit là d’une caractéristique majeure de tant d’entreprises scientifiques. Elles généralisent à partir d’une population qui comprend un éventail de comportements, mais qui est dominée par une caractéristique, et en déduisent des recommandations fallacieuses pour l’ensemble.
Prenons l’exemple des études sur le vin rouge réalisées il y a plusieurs années. Elles ont conclu que la consommation d’un ou deux verres de vin rouge par jour pouvait être bénéfique pour le cœur. Elles se sont basées sur des enquêtes qui ont montré que les personnes qui boivent du vin rouge quotidiennement ont moins de problèmes de santé que les autres.
Il a fallu attendre de nombreuses années, mais certains chercheurs ont fini par se méfier. Ils se sont demandé si l’étude n’était pas victime d’un parti pris. Peut-être que les buveurs modérés sont en meilleure santé que ceux qui ne boivent pas uniquement parce qu’ils ont un statut socio-économique plus élevé. Ils sont riches et physiquement actifs. Ils sont plus à même d’avoir une assurance maladie, de consulter plus souvent un médecin et d’avoir une alimentation équilibrée. Et ils ont élaboré une autre théorie : les personnes qui ne boivent pas dans l’étude pourraient en fait être d’anciens consommateurs d’alcool qui ont arrêté de boire par souci de leur santé.
En effet, après avoir examiné plus de 100 études, des chercheurs ont récemment conclu qu’aucune quantité d’alcool n’est bonne pour la santé et que les études qui affirment le contraire tirent des conclusions sur le lien de causalité qui ne peuvent pas être étayées par les résultats des études. Aujourd’hui, nous constatons que les idées reçues ont à nouveau évolué. Il a fallu des décennies, mais nous constatons maintenant que les études étaient faussées dès le départ.
C’est ce que fait la science de mauvaise qualité. Elle nous fait croire une chose qui s’avère fausse une fois le parti pris supprimé.
Ce problème a été énorme pour les études sur le vaccin Covid-19 au cours des trois dernières années. La question était simple. Qui, parmi les populations qui ont bénéficié de la série initiale et des rappels, et celles qui n’ont pas été vaccinées, ont eu le moins de problèmes de santé ? L’élaboration d’une telle étude peut sembler simple.
Pourtant la question est complexe parce qu’il faut comparer des personnes semblables à d’autres personnes semblables. Vous ne pouvez pas comparer des populations relativement saines avec des populations moins saines. Les conclusions relatives à la question posée s’en trouveraient perturbées. Or, il s’avère que c’est précisément ce que de nombreuses études ont fait. Elles ont commis l’erreur d’intégrer un « biais en faveur des vaccinés en bonne santé ».
Comme on pouvait s’y attendre, les personnes qui se sont conformées à l’obligation vaccinale se sont fait vacciner. Elles avaient un statut socio-économique plus élevé, disposaient d’une assurance maladie, se rendaient plus souvent chez le médecin et étaient généralement plus soucieuses de leur santé. Les personnes qui ont refusé de se faire vacciner pouvaient ne pas avoir confiance en ce vaccin. Il est également possible qu’elles aient eu des difficultés pour accéder à des services de santé de qualité et qu’elles aient fait preuve de négligence quant à leur santé.
Le point crucial ici est qu’un léger parti pris peut ruiner une telle étude. Il s’avère que c’est précisément ce qui s’est produit lors des premières études. Au fil du temps, de plus en plus de chercheurs se sont penchés sur la question. Ils ont découvert qu’une fois le parti pris éliminé, les conclusions de l’étude non seulement ne pouvaient plus être confirmées, mais allaient parfois jusqu’à s’inverser. C’est d’autant plus vrai qu’avec le temps, de plus en plus de personnes se sont montrées méfiantes, de sorte que des populations en meilleure santé ont commencé à dire non.
Pour découvrir la distorsion relative aux vaccinés en bonne santé, il suffisait de constater que les personnes vaccinées étaient généralement en meilleure santé que les autres, quelque chose dont les chercheurs n’ont pas tenu compte. C’est pourtant ce que plusieurs chercheurs tchèques ont découvert au début de cette année en examinant des millions de dossiers médicaux recueillis dans le cadre de leurs études.
Ils concluent : « De manière cohérente sur les ensembles de données et les catégories d’âge, la mortalité toutes causes confondues était considérablement plus faible dans les groupes vaccinés que dans les groupes non vaccinés, indépendamment de la présence ou de l’absence d’une vague de décès imputables au virus Covid-19. En outre, la mortalité toutes causes confondues dans les groupes vaccinés après plus de 4 semaines à compter des doses 1, 2 ou 3 était systématiquement plusieurs fois plus élevée que dans les groupes vaccinés après moins de 4 semaines à compter des doses en question. L’effet vacciné sain semble être la seule explication plausible de ce phénomène, qui est en outre corroboré par un modèle mathématique élaboré ».
Il s’agit d’une erreur grave et substantielle. Elle entraîne l’inversion des jugements. Ce qui semble être de la science repose, en fait, sur une erreur. Malheureusement, le parti pris est un facteur important dans de nombreuses études. Une fois que vous en prenez conscience, vous pouvez le repérer assez rapidement.
Supposons qu’une étude soit publiée aujourd’hui et qu’elle affirme que les personnes qui mangent des choux de Bruxelles grillés ont tendance à vivre plus longtemps, en meilleure santé et mieux lotis. Allez-vous croire que les choux de Bruxelles sont à l’origine de ce phénomène ou allez-vous voir clairement que ce qui est testé ici est une caractéristique propre à la sélection et non une cause sous-jacente ?
N’oubliez pas ceci : à force de trop vouloir faire confiance à la « science » on se met à la merci des chercheurs. Ce n’est peut-être pas le choix le plus judicieux.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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