Le 25 janvier dernier, le jeune Elias est décédé après avoir été mortellement poignardé à l’arme blanche dans le XIVe arrondissement de Paris. Dans une lettre poignante, ses parents ont expliqué que leur fils avait été tué non pas d’un « simple coup de couteau » comme l’a relayé la presse, mais après avoir reçu « un profond coup de machette ».
« Elias aurait dû avoir 15 ans le 14 février 2025 ». Très éplorés, les parents de l’adolescent de 14 ans mortellement poignardé à Paris en sortant de son entrainement de foot le 24 janvier dernier ont écrit un communiqué, ce mercredi 12 février. Dans ce texte, ils ont notamment « salué » la proposition de loi de Gabriel Attal visant à durcir la justice des mineurs, et dont l’examen a commencé ce mercredi à l’Assemblée nationale.
Une plaie qui « reflète le comportement de toute-puissance de ces deux mineurs »
« Elias a été agressé avec une violence inouïe par deux mineurs décomplexés qui déambulaient en toute liberté ensemble, l’un armé d’une machette, l’autre d’une hachette », ont révélé les parents d’Élias dans leur communiqué. Ces deux mineurs, âgés de 16 et 17 ans et connus de la justice, ont depuis été mis en examen pour « extorsion avec violences ayant entraîné la mort » de l’adolescent.
Les parents ont également expliqué que le soir de cette terrible agression, Elias a « remis spontanément son téléphone portable » car il était « terrorisé à la vue des armes de ses agresseurs ». « La plaie a été d’une telle profondeur qu’elle reflète le comportement de toute-puissance de ces deux mineurs », ont pointé les parents d’Elias, mentionnant que cela a engendré « une dégradation immédiate de son état clinique », à tel point qu’il n’avait « aucune chance de s’en sortir ».
« Nous ne demandons pas aux représentants des partis politiques, aux magistrats, de ressusciter les disparus.
Nous leur demandons de protéger les vivants. »Voilà les deniers mots de l’émouvante lettre des parents d’#Elias #police #justice pic.twitter.com/q5vor4NUsB
— Officiers et Commissaires de police (@PoliceSCSI) February 13, 2025
« Notre fils est mort, notre chagrin est immense, notre vie est détruite »
Le couple a ensuite énuméré plusieurs de leurs interrogations, dont certaines réponses leur semblent « inaudibles ». Ils se sont en effet demandés comment ces deux adolescents ont-ils pu poursuivre leurs exactions « en toute impunité », aux vues de leur passé. Soulignant que ces jeunes se vantaient « de commettre des infractions pénales de manière réitérées et habituelles », ils se sont par ailleurs interrogés sur « l’appréciation clémente de la justice qui les a laissés placés sous un contrôle judiciaire inapplicable et inappliqué ».
« Comment un procès prévu en novembre 2024 peut-il être reporté en juin 2025, en ayant connaissance du caractère dangereux de ces individus et de la réitération d’infractions de type vol, escroquerie avec violences, port d’arme… laissés en liberté ? » se sont-ils enfin demandés, assurant que la mort de leur fils n’était pas un « simple fait divers ». « Notre fils est mort, notre chagrin est immense, notre vie est détruite. »
#Elias : « Sa mort n’est pas un fait divers. C’est le témoignage direct qu’aujourd’hui le système ne fonctionne pas et qu’il faut le repenser autrement »
Maitre Johanna Ostrowka et Maitre Nicolas Goutx , avocats des parents d’Elias, invités de @amandine_begot dans #RTLMatin pic.twitter.com/9uvpThOKxv
— RTL France (@RTLFrance) February 13, 2025
Nous ne demandons pas de « ressusciter les disparus » mais de « protéger les vivants »
Pour les parents d’Elias, la mort du jeune homme « démontre que l’État n’a pu su protéger ses citoyens ». « Il est temps que les pouvoirs publics […] prennent les mesures nécessaires et adéquates garantissant également la protection de tous avant qu’ils puissent être dénommées ‘victimes’ », ont-ils martelé dans leur texte, ajoutant : « Et cessons de protéger par des mesures uniquement éducatives les mineurs auteurs d’infractions, particulièrement dans les cas les plus graves. »
« Toute modification législative qui poursuivrait cet effort est à saluer », ont-ils mentionné dans ce document transmis par une de leurs avocates, Johanna Ostrowka, et de conclure : « Nous ne demandons pas aux représentants des partis politiques, aux magistrats, de ressusciter les disparus. Nous leurs demandons de protéger les vivants. »
« Aujourd’hui nous sommes face à un échec »
Sur RTL ce jeudi, maître Johanna Ostrowka et maître Nicolas Goutx, les avocats des parents d’Élias ont insisté sur le fait que « les premiers prédateurs des mineurs sont des mineurs », la mort d’Élias étant « le témoignage direct qu’aujourd’hui le système ne fonctionne pas, qu’il faut le reprendre et peut être le repenser autrement aussi bien du côté des auteurs que des victimes ».
« Nous ferons le nécessaire pour que la quête de la vérité aboutisse auprès de l’instruction, du procès qu’auprès de tous les interlocuteurs qui sont en charge de l’encadrement de ces jeunes, des mineurs, qui sont parfois primo-délinquants mais parfois récidivistes, de manière que des mesures soient prises car aujourd’hui nous sommes face à un échec », ont-ils conclu.
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