Porter son jean 15 à 30 fois avant de le laver : les recommandations de l’Ademe font réagir

Par Emmanuelle Bourdy
5 février 2025 13:55 Mis à jour: 5 février 2025 13:55

Si nombre de personnes estiment que laver son jean après l’avoir porté 15 à 30 fois ou mettre une robe 4 à 6 fois avant de la passer en machine relève du manque d’hygiène, l’Ademe, elle, préconise ce type de fréquence de lavage pour réduire l’impact sur l’environnement.

D’après les recommandations de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), le fait de laver moins souvent ses vêtements contribuerait à sauver la planète et ce, pour plusieurs raisons. Outre une plus faible consommation d’eau, cela éviterait également de trop polluer l’environnement.

« Nous avons tendance à laver nos vêtements plus tôt que nécessaire »

« Ne laver les vêtements que s’ils sont vraiment sales », conseille l’Ademe dans un document intitulé « Tout savoir sur l’empreinte eau de nos vêtements ». « Nous avons tendance à laver nos vêtements plus tôt que nécessaire. Ces lavages trop fréquents accentuent la pollution de l’eau et usent aussi nos vêtements plus vite », est-il encore indiqué.

Si certains sentent leurs habits pour déterminer s’ils doivent être lavés ou pas, d’autres vont certainement suivre les recommandations de l’Ademe pour savoir combien de fois on peut porter chaque vêtement avant de le passer en machine, comme le relaye Le Parisien dans un schéma explicite.

Selon l’établissement public, si les sous-vêtements peuvent être lavés tous les jours, les vêtements de sport peuvent attendre d’être portés trois fois, les tops en coton 4 à 5 fois, les robes 4 à 6 fois, les soutien-gorge et les pyjamas 7 fois, les pulls en laine 10 à 15 fois avant de passer en machine. Mais la palme revient au jean, qui peut quant à lui être porté jusqu’à 30 fois avant d’être lavé.

Des recommandations pour « instagrameurs décérébrés »

Pour Mark Sumner, spécialiste du design et des textiles, le fait de faire moins de lessive n’engendre pas seulement des économies d’eau mais aussi d’énergie et de lessive, soulignent encore nos confrères du quotidien francilien. De plus, « vous conservez plus longtemps vos vêtements qui s’abîment moins, gardent leur couleur et ne boulochent pas », assure ce spécialiste.

Sur le plateau des Grandes Gueules ce lundi, les fréquences de lavage recommandées par l’Ademe ont fait réagir l’avocat Charles Consigny. Selon lui, elles sont destinées aux « instagrameurs décérébrés », ceux qui sont « très hygiénistes et ont besoin d’éducation ».

« Ce sont des gens qui doivent laver leurs fringues 24 heures sur 24. Ce sont ces gens qui se font retirer des dents saines à 25 ans pour se faire à la place des dentiers », s’est-il agacé, conseillant de les « rééduquer » à l’écologie. Pour l’avocat, il serait préférable de supprimer l’Ademe, ce qui engendrerait des économies de près de 4 milliards d’euros.

Conseils pour réduire l’empreinte eau

À l’autre extrémité de cette échelle de l’hygiène, il y a les partisans du slow wash (laver moins), voire carrément du no wash (pas de lavage), dont de nombreux Anglo-Saxons sont friands. Certains de ces adeptes ne font des machines qu’une fois tous les six mois.

Comme l’explique encore l’Ademe sur son site, « tout produit fabriqué a une empreinte eau ». « Que ce soit pour la culture des matières premières, les procédés industriels de fabrication ou l’utilisation finale, chaque produit consomme de l’eau », indique-t-elle avant de dévoiler des solutions pour diminuer cette empreinte eau. Parmi elles, ne pas acheter trop de vêtements, les porter le plus de fois possible, les faire réparer plutôt que de les jeter, opter pour des vêtements en coton recyclé, en lin et en chanvre, ou encore privilégier des vêtements moins transformés et moins teintés.

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