En visite officielle en Israël, le président conservateur du Brésil Jair Bolsonaro a affirmé mardi qu’il n’y avait « aucun doute » sur le fait que le nazisme était un mouvement de gauche, juste après sa visite au musée de l’Holocauste à Jérusalem.
Une fois de retour à son hôtel, le chef de l’État a été abordé par un journaliste brésilien qui lui a demandé s’il était d’accord avec des déclarations récentes de son ministre des Affaires étrangères qui avait affirmé que le nazisme était de gauche.
« Sans aucun doute », a-t-il répondu. « Le parti socialiste, c’est quoi? Parti national-socialiste allemand« , a ajouté le président brésilien.
Le ministre des Affaires étrangères Ernesto Araujo, également du voyage en Israël, a défini récemment lors d’un entretien à une chaîne YouTube le fascisme et le nazisme comme « des phénomènes de gauche ».
« La gauche s’effraie à chaque fois que ressurgit le débat sur la possibilité de qualifier le nazisme comme un mouvement de gauche », a-t-il renchéri samedi dans son blog, Metapolitica17.
Dans ce blog, il y aborde le « marxisme culturel » qui a « influencé le dogme scientifique du réchauffement climatique » ou le fait que, selon lui, « l’objectif ultime de la mondialisation est de rompre les liens entre Dieu et les hommes ».
Le nazisme, un « nationalisme de gauche »
Le nationalisme de Hitler était en effet un mouvement politique socialiste comprenant le collectivisme d’État, une économie planifiée et la lutte des classes. C’était un « nationalisme de gauche .
Hitler disait le 21 mai 1930 à Berlin : «Je suis socialiste, et un socialiste plus authentique que votre riche ami, le Comte Reventlow». Son parti dans les années 30, le « Parti socialiste national des travailleurs allemands » suivait dès le départ un modèle communiste.
Son programme en 25 points prévoyait la gratuité des soins de santé et de l’éducation, la nationalisation des grandes entreprises et des trusts, le contrôle par l’État des banques et du système de crédit, le partage de grandes propriétés foncières en unités plus petites et d’autres mesures similaires.
« Nous voulons la révolution économique impliquant la nationalisation de l’économie […] Nous voulons un véritable socialisme au lieu d’un système économique capitaliste exploiteur. » disait Gregor Strasser, théoricien du nazisme, au Reichstag en novembre 1925. Tout le monde connait ensuite les horreurs que le nazisme a cause en Europe aux populations pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Selon Dinesh D’Souza politologue indo-américain, et conseiller politique de Reagan à la fin des années 1980: « Mussolini et Hitler ont tous deux identifié le socialisme comme le noyau de la Weltanschauung [mode de vie] fasciste et nazie. Mussolini était la figure dominante du socialisme révolutionnaire italien et il n’a jamais renoncé à son allégeance. Le parti d’Hitler se proclamait en défenseur du ‘socialisme national’. »
Mussolini en Italie reconnaissait en effet en 1932 les affinités du fascisme avec le communisme. Il déclarait : « Dans toute sa partie négative, nous [le fascisme et le communisme] sommes semblables. Nous et les Russes sommes contre les libéraux, contre les démocrates, contre le parlement ».
Epochtimes avec AFP
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