Le prix de la baguette va encore augmenter dans les semaines à venir. Entre l’explosion du tarif de l’énergie et l’importante hausse des matières premières, sans oublier les salaires de leurs employés, les boulangeries n’auront pas d’autre choix que de rehausser le prix du pain.
Que ce soit la farine, les emballages papier, l’énergie ou encore la revalorisation des salaires, tout a augmenté ces derniers mois. Le prix du pain n’échappe donc pas à cette flambée des prix.
Une augmentation de 8% en l’espace d’une année en France
Durant l’été 2021, les cours du blé avaient déjà connu une hausse des prix, mais les meuniers avaient absorbé une partie du surcoût, rapporte BFMTV. De plus, la guerre russo-ukrainienne s’est accompagnée d’une hausse du prix du gaz et de l’électricité, énergie dont les boulangeries ont absolument besoin pour faire fonctionner leurs fours, par ailleurs très énergivores.
Actu.fr souligne que selon Eurostat, dans l’Union européenne, l’augmentation du prix du pain a été de 18% entre août 2021 et août 2022. Et si la France a jusque-là été relativement épargnée, ce temps est révolu. En un an dans l’Hexagone, le prix du pain a en effet augmenté d’environ 8%, mais la baguette pourrait bien atteindre 1,50€ prochainement.
L’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) indique qu’une baguette de 250 grammes coûtait en moyenne 66 centimes d’euro en 2001. En 2016, elle était passée à 87 centimes, puis 90 centimes en 2021, pour atteindre 93 centimes en juin 2022 et enfin 94,5 centimes en moyenne en août 2022.
Y aura-t-il un bouclier tarifaire en 2023 ?
La hausse du prix de la baguette de pain pourrait progresser de 10 à 15%, voire aller jusqu’à 30% dans le pire des cas, donc tout dépendra du prix de l’énergie. « Le problème, c’est clairement le prix de l’énergie. Les simulations arrivent. Un boulanger m’a montré son échéancier : cela passe de 3000 euros d’électricité par mois à 9000 ! Ce n’est pas tenable. On y ajoute aussi l’augmentation des salaires, c’est clairement le coup de massue », explique à Actu.fr Dominique Anract, le président de la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française (CNBPF).
Des négociations avec le gouvernement sont en cours. Elles permettront, ainsi que l’espèrent les entreprises de moins de dix salariés, de pouvoir bénéficier d’un bouclier tarifaire en 2023, « ce qui représentera tout de même peut-être une hausse de 15% », pointe encore Dominique Anract. En revanche, les entreprises de 11 salariés ou plus ne feront sans doute pas partie de ces bénéficiaires.
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