Le Parlement européen a donné mercredi un premier feu vert au projet de loi de restauration des écosystèmes, un texte-phare du Pacte vert de l’UE proposé par Bruxelles auquel s’opposaient les élus de droite et de droite nationaliste.
« Oui, (…) l’Europe risque de compromettre la protection de l’environnement et de manquer à ses engagements internationaux en la matière ». C’est par ces mots que l’eurodéputé François-Xavier Bellamy a débuté son allocution au Parlement européen, alors que le projet de loi visant la restauration des écosystèmes venait d’être votée. Un texte qui ne fait pas l’unanimité puisqu’il a été accepté à 324 voix pour, 312 voix contre et 12 abstentions.
À 12 voix près, une nouvelle réglementation environnementale, sur laquelle nous alertons depuis des mois, est votée par la gauche, les verts et LREM. En organisant la décroissance de l’Europe, elle fragilisera autant nos pays que la protection de la nature. Contresens historique. pic.twitter.com/SDwbM0UGzQ
— Fx Bellamy (@fxbellamy) July 12, 2023
« Le vote de la loi dite de ‘‘restauration de la nature’’ est une nouvelle très inquiétante », pour l’eurodéputé. Selon lui, imposer plus de contraintes aux producteurs, en vue de préserver l’environnement, aura pour conséquence de produire moins. Ce texte exigera par exemple que « 10% des surfaces en Europe soient mises en friche », conduisant ainsi à des interdictions de production agricole. Il en va de même pour les espaces maritimes et l’interdiction des espaces de pêche.
Où mènera la décroissance alimentaire ?
« L’équation est simple », explique M. Bellamy. Cela aura pour conséquence de « faire baisser la production alimentaire de nos pays ». La tension en production génère des risques récurrents de pénurie. « Nous avons vécu la pénurie de masque pendant la crise du Covid-19, la pénurie d’énergie pendant la guerre en Ukraine » rappelle-t-il.
Ce qu’il qualifie de « décroissance alimentaire » est une faute lourde, non seulement pour l’économie des pays européens mais aussi pour la nature, que cette loi veut justement défendre. « Nous avons les producteurs qui respectent les règles les plus exigeantes » en faveur de l’environnement. « Tout ce que nous ferons pour faire baisser la production dans nos pays, nous le ferons pour offrir des avantages compétitifs à une production extra-européenne qui, elle, dévaste l’environnement. »
« Ce défi est global, nous ne le résoudrons pas seulement en sabordant notre économie », conclut M. Bellamy qui préconise de produire « mieux » plutôt que « moins ». « Faire moins aujourd’hui, c’est justement mettre en danger la nature que nous prétendons servir. »
« Une énorme bêtise de plus »
L’eurodéputé Mislav Kolakusic, a quant à lui qualifié de « nouvelle grosse bêtise » cette loi de restauration des écosystèmes. Selon lui, « le réel objectif de cette loi est de confisquer aux agriculteurs la propriété privée et les terres agricoles. »
Représentant la Croatie au Parlement européen, l’eurodéputé a jugé que cette loi dite « de restauration », une appellation volontairement enjolivée pour faire passer la pilule, est comparable aux « lois de confiscation » qui prévalaient sous le régime communisme.
« Au lieu de ‘‘retour vers le futur’’, c’est ‘‘retour vers le communisme’’ », a-t-il tweeté sur son compte.
The real goal of the Schwab-Greta-Soros Nature Restoration law adopted by the fake greens, liberals, left and center in the ??EP is to seize agricultural land and prevent access to organic food for most people in the EU. Instead of « Back to the Future » we got « Back to Communism ». pic.twitter.com/4X3qlW8Ik5
— Mislav Kolakusic MEP ???? (@mislavkolakusic) July 14, 2023
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