La jeune femme de 18 ans arrêtée à Béziers durant le week-end de Pâques, après des « renseignements faisant état d’une menace d’attentat contre une église », est présentée ce jeudi matin à la justice antiterroriste en vue de sa mise en examen.
Au terme de quatre jours de garde à vue dans les locaux de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Levallois-Perret, la jeune femme soupçonnée de vouloir commettre un attentat a été amenée au tribunal de Paris dans la nuit de mercredi à jeudi 8 avril. Elle doit être présentée à un juge d’instruction antiterroriste chargé de poursuivre les investigations pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et « détention de produits incendiaires ou explosifs » en relation avec une entreprise terroriste.
Les gardes à vue de sa mère et de deux de ses sœurs ont été levées mercredi matin « sans poursuite à ce stade », a précisé cette même source. Une autre de ses sœurs, mineure, qui était entendue localement, avait été relâchée lundi soir sans poursuite non plus à ce stade.
Projet d’attentat à #Béziers : les renseignements marocains à l’origine du démantèlement de la cellule via @jeune_afrique https://t.co/lSEr4fe9Yc #maroc #attentat
— Florian_Serfaty (@Florian_Paris) April 6, 2021
Projets terroristes
Selon l’Agence marocaine de presse (Map) qui relève l’information d’une source de la Direction générale de la sécurité du territoire (DGST), la jeune femme arrêtée dans la nuit de samedi à dimanche par la DGSI dans le quartier de la Devèze à Béziers aurait été signalée le jeudi 1er avril par la Direction générale de la sécurité du Maroc aux services antiterroristes français.
Dans un communiqué, la DGST du Maroc aurait signalé « aux services de renseignements français des informations précises sur une citoyenne française d’origine marocaine qui planifiait une opération terroriste imminente visant une église en France ». « Le projet terroriste qu’elle s’apprêtait à exécuter (était) en coordination avec des éléments » du groupe État islamique (EI), cite l’agence Map.
« Les informations fournies par la DGST aux services sécuritaires français concernés comprenaient des données personnelles sur la suspecte principale et ses données d’identité électroniques, ainsi que sur le projet terroriste qu’elle s’apprêtait à exécuter en coordination avec des éléments de l’organisation terroriste Daech », rapporte l’agence marocaine de presse.
« Cibler les fidèles avec une grande épée pour les tuer et les mutiler »
« La DGST a également mis à la disposition des autorités françaises des informations sur le niveau d’extrémisme atteint par la femme porteuse de ce projet terroriste, notamment son intention imminente de commettre des actes de meurtre et de décapitation en s’inspirant des vidéos et des contenus numériques diffusés par l’organisation terroriste ‘Daech’, que la suspecte visionnait régulièrement », poursuit le média.
« Les autorités françaises ont été informées en temps utile que la suspecte principale était en phase finale d’exécution de son projet terroriste suicidaire à l’intérieur du lieu de culte, en plus de cibler les fidèles avec une grande épée pour les tuer et les mutiler », souligne la DGST marocaine dans le communiqué.
Lors des perquisitions, un sabre ainsi que deux systèmes élaborés d’engins explosifs susceptibles de servir de réceptacles à de la matière explosive ainsi qu’un mécanisme de déclenchement à distance ont été découverts. Il a été aussi retrouvé tous les produits nécessaires à la fabrication de matière explosive.
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