Les autorités financières grecques ont entamé une enquête sur une fraude présumée autour de ventes d’immobilier grec à des Chinois, un marché en plein développement car il ouvre à des permis de séjour dans le pays, a-t-on appris mercredi. Selon les médias, l’affaire porte sur des achats payés à l’homme d’affaires Evangélos Papaevangelou par cartes de crédit, en possible violation des règles contre le blanchiment d’argent et les règles de circulation des capitaux prévalant en Chine.
Toutes deux citées dans cette affaire, la Banque nationale de Grèce (BNG), une des quatre banques systémiques du pays, et la société de jouets Jumbo, dont M. Papaevangelou était un dirigeant, ont pris leurs distances mercredi. La BNG a indiqué dans un communiqué avoir mis fin à « des transactions inhabituelles via des cartes de crédit » révélées par « les mécanismes de contrôle interne ». « Dans ce cadre, les autorités compétentes ont été alertées » a indiqué la banque, annonçant aussi des « mesures internes immédiates » contre les éventuels cadres impliqués.
Saisie par la Commission des marchés, la société Jumbo (jouets, accessoires…) le plus gros distributeur grec coté à la bourse d’Athènes, a pour sa part annoncé la démission de M. Papaevangélou et nié toute implication « dans les activités présentées comme illégales de la société personnelle » fondée par ce dernier dans l’immobilier. Selon le quotidien Ethnos, l’homme d’affaires avait massivement investi dans l’immobilier, un secteur en pleine restructuration après huit ans de crise qui ont fait exploser les crédits insolvables. Selon le quotidien, les transactions en cause se chiffrent à quelque 40 millions d’euros.
Les « visas dorés » sont des dispositifs pratiqués par une douzaine de pays de l’UE permettant d’offrir la citoyenneté ou le droit de résidence à des non-Européens. En Grèce, les acheteurs de biens immobiliers d’une valeur d’au moins 250.000 euros peuvent ainsi bénéficier de permis de séjour de cinq ans. Le mécanisme a été récemment étendu aux ressortissants de pays tiers investissant ou déposant au moins 400.000 euros dans le pays. Le Parlement européen veut mieux encadrer ces pratiques, critiquées par les ONG de contrôle du secteur financier, au nom de la lutte contre la corruption ou le blanchiment d’argent.
D.C avec AFP
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.