Depuis plusieurs mois, les chaucidous se démocratisent. Ils font tranquillement leur apparition et particulièrement dans les zones rurales. Sur les voies étroites, ils permettent de faire cohabiter automobilistes, cyclistes et piétons, et de rendre ces deux derniers plus visibles.
Cet aménagement routier spécial – d’une largeur d’au moins 4,50 mètres, composé d’une voie centrale et de deux petites voies latérales réservées aux cyclistes et aux piétons – a plusieurs objectifs. Toutefois, comme son apparition est récente en France, la plupart des automobilistes ne se sont pas encore familiarisés avec le chaucidou et peuvent parfois avoir du mal à l’appréhender.
Des voies où vélos et piétons sont prioritaires
Le but des chaucidous – le terme étant une contraction de l’expression « chaussée pour les circulations douces » – est d’améliorer la circulation pour tous sur certaines zones, mais aussi et surtout de développer l’utilisation du vélo, essentiellement pour des raisons écologiques. Elle est un bon compromis sur certaines voies, qui de par leur étroitesse ne permettent pas de garder les deux voies habituelles de circulations des voitures et d’y ajouter une piste cyclable.
Sur un chaucidou, lorsque deux véhicules arrivent l’un en face de l’autre, chacun pourra se déporter sur la voie cyclable située à sa droite, à condition qu’aucun vélo ou piéton ne s’y trouve. Si c’est le cas, les voitures doivent s’arrêter car vélos et piétons sont prioritaires. Le chaucidou a donc pour but de ralentir la vitesse des voitures.
Des voitures face à face à 70 km/h avec des vélos sur les côtés… Qu’est ce qui pourrait mal tourner ? pic.twitter.com/PdEm116jg8
— Jerome Riviere (@jerome_riviere) January 14, 2023
Si aucun véhicule n’arrive en face, une voiture qui dépasse un cycliste roulant sur un chaucidou a la place suffisante pour le faire, la distance réglementaire étant de 1,50 mètres. En outre, ce type d’axe de circulation est souvent aménagé sur des voies peu fréquentées par des automobilistes mais davantage par des cyclistes ou des piétons.
Les chaucidous ont déjà fait leurs preuves dans d’autres pays
Mais ce type d’aménagement routier comporte aussi des points noirs, notamment au niveau de la sécurité. Des automobilistes peu avertis sur cette façon de circuler peuvent involontairement mettre en danger les autres, ou éventuellement eux-mêmes. Car il n’est pas toujours simple de s’y retrouver. La vitesse maximale de ces chaucidous ne doit pas dépasser 70 km/h, ce qui peut être élevé lorsque la circulation est plus dense.
Néanmoins, depuis plusieurs années, cet aménagement a déjà fait ses preuves au Danemark, aux Pays-Bas ainsi qu’en Belgique, où on n’utilise pas le mot chaucidou mais on parle de « chaussée à voie centrale banalisée ».
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