Le prix du paquet de cigarettes sera porté à un minimum de 13 euros courant 2026, avec une première étape à 12 euros en 2025, a annoncé mardi le ministre de la Santé et de la Prévention, qui a aussi évoqué une extension des espaces sans tabac et l’interdiction des « puffs ».
La hausse des prix du tabac « est bien la mesure la plus efficace contre le tabac, selon l’OMS et toutes les études indépendantes sur le sujet », a déclaré devant la presse Aurélien Rousseau lors de la présentation du programme national de lutte contre le tabagisme. Ce programme a pour objectif de « bâtir la première génération sans tabac à l’horizon 2032 » en France, comme s’y est engagé Emmanuel Macron.
Pour atteindre cet objectif, il s’appuie sur deux piliers principaux, a détaillé le ministre de la Santé : « le renforcement de la fiscalité et les interdictions entourant le tabac ». L’objectif est notamment de prévenir l’entrée dans le tabagisme, en particulier chez les plus jeunes et mieux accompagner les fumeurs vers l’arrêt du tabac, spécialement les plus modestes.
13 euros minimum pour le paquet de tabac en 2026
Parmi ses mesures phare, il prévoit de rendre le paquet moins abordable en relevant son prix. De nombreuses marques atteignent aujourd’hui le prix de 11 euros pour un paquet de 20 unités. Il sera porté à au minimum 13 euros courant 2026 avec une première étape à 12 euros en 2025.
Les prix des paquets de cigarettes devraient augmenter dès le 1er janvier 2024, une hausse découlant cette fois de l’inflation qui devrait être de 40 à 50 centimes, selon des estimations de la Confédération des buralistes communiquées lundi à l’AFP.
Par ailleurs, « comme la Première ministre s’y était engagée, nous interdirons les puffs, une aberration tant de santé publique qu’environnementale », a annoncé le ministre de la Santé et de la Prévention. L’interdiction de la vente de ces produits du vapotage jetables (puffs), prisée notamment des jeunes, se fera « grâce à une proposition de loi transpartisane », examinée par les députés en commission ce mardi après-midi et dans l’hémicycle le 4 décembre.
Une généralisation des espaces sans tabac
Et les espaces sans tabac vont être généralisés à toutes les plages, parcs publics, forêts, et aux abords de certains lieux publics, notamment les établissements scolaires, a annoncé M. Rousseau. « Le sans tabac sera désormais la norme », a-t-il affirmé. « Les espaces sans tabac – qui sont déjà plus de 7200 à travers plus de 73 départements – sont avant tout le résultat d’un mouvement impulsé localement par les communes. Nous renversons aujourd’hui la responsabilité et fixons ce principe qui devient la règle », a-t-il précisé.
Le plan anti-tabac entend aussi poursuivre les travaux des dernières années pour rendre le tabac moins attractif en instaurant un paquet neutre, sans logo de marque, pour tous les produits du tabac et du vapotage. Pour accompagner les fumeurs vers l’arrêt du tabac, le nouveau dispositif « Mon bilan prévention », que le gouvernement entend instaurer aux âges clés de la vie, « sera l’occasion de systématiser le repérage du tabagisme », assure le ministère. Les différents acteurs de l’économie du tabac, notamment les buralistes, seront accompagnés « dans une nécessaire transition pour transformer leur métier ».
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