Appelés pour un « simple feu de poubelle », des sapeurs-pompiers toulousains ont été victimes d’une agression, essuyant des jets de projectiles explosifs.
Vendredi dernier, vers 18 heures, les pompiers de Haute-Garonne sont tombés dans un guet-apens pendant une intervention dans le quartier de la Reynerie, à Toulouse. Appelés pour un feu de poubelle rue Louise Michel, ils découvrent une bouteille de gaz attachée à un deux roues et recouverte d’une poubelle en flammes.
Si la bouteille n’a heureusement pas explosé, le camion des sapeurs-pompiers a été visé par des projectiles explosifs : « deux petites bombes artisanales à déflagration », rapporte France Bleu.
« Une violence qui est intolérable »
Sains et saufs, les soldats du feu sont immédiatement rentrés dans leur caserne de Toulouse-Vion après avoir éteint les flammes, appelant la police en renfort. Ils ont par la suite condamné ces « actes intolérables » sur la page Facebook du Service départemental d’incendie et de Secours (Sdis) de la Haute-Garonne.
« Il n’y a pas eu de blessés mais nos hommes ont été extrêmement choqués par cette montée de violence et par l’effet de souffle », a expliqué le lieutenant-colonel Christophe Ghiani, chef de centre de la caserne de l’équipage concerné.
« Cet incident n’a rien d’anodin et on considère qu’il s’agit clairement d’un attentat », confirme Damien Galtier – vice-président du syndicat des pompiers autonomes de Toulouse – dans les colonnes de La Dépêche.
« C’est une violence qui est intolérable, on met des moyens de secours, nos pompiers, hommes et femmes, distribuent les secours envers la population de la Haute-Garonne quel que soit l’endroit, quelle que soit l’heure du jour ou de la nuit », renchérit le lieutenant-colonel.
« La répétition de la violence au quotidien fait que l’on est plus à l’écoute de ce qui se passe et on a un comportement plus vigilant. Nos agents qui sont soumis à ces forces de manière répétitive ont un peu plus de crainte dans certains endroits et à certains moments de la journée », ajoute-t-il.
« Le reflet de la violence de la société »
Et le lieutenant-colonel Ghiani de pointer du doigt l’augmentation de la violence à l’égard des sapeurs-pompiers sur l’ensemble du territoire national : « De manière générale, que ce soit la violence verbale ou physique, elle est sans aucun doute en augmentation. » Un phénomène qui serait selon lui « le reflet de la violence de la société ».
« Un pompier, ce n’est pas dans son ADN de se protéger de la violence. Il est là pour porter assistance, pour secourir, et même si on le forme, c’est contre ses principes d’avoir à surveiller, à être vigilant, à se protéger contre une violence que l’on peut lui porter », conclut M. Ghiani.
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