Île-de-France Mobilités (IDFM) et la RATP ont inauguré mercredi à la station de RER Auber à Paris le premier « lieu sécurisé » du réseau de transport francilien, pour permettre aux femmes victimes ou menacées de « violences sexistes et sexuelles » d’être accueillies.
Le lieu, situé au cœur de la station de RER, est un magasin Relay dont les employés ont été formés par Umay, une start-up qui promet de sécuriser les déplacements dans l’espace public. Toute personne se sentant menacée est censée pouvoir trouver refuge dans ce safe place.
« Nos formations aux employés visent à leur apprendre à la fois à recueillir, rassurer, et renseigner », a expliqué lors de l’inauguration Pauline Vanderquand, cofondatrice de la petite entreprise qui a déjà des partenariats avec des collectivités, comme la ville de Rouen, depuis 2022.
D’autres points d’accueil seront déployés dans les semaines et les mois qui viennent sur le réseau de transport francilien. « Nous avons proposé aux commerçants présents dans nos zones d’échanges de devenir des lieux sûrs pour les victimes », indique Sandrine Charnoz, cheffe de projet de lutte contre le harcèlement sexuel dans les transports à la RATP.
Le label « safe place » concerne 35 points de vente Relay et Monop’
Cette proposition a trouvé un écho favorable au sein du groupe Lagardère, qui opère plusieurs points de vente Relay et Monop’ dans les stations de métro parisiennes via sa filière Lagardère Travel Retail. Benoît Verdier, directeur général délégué de l’entreprise, a d’ailleurs annoncé lors de l’inauguration que l’intégralité de ses points de vente présents sur le réseau RATP seraient labellisés safe place d’ici 2024. « Cela concerne 35 points de vente et 80 employés », dont la formation sera confiée là-encore à Umay, précise le responsable.
Ce dispositif est mis en place alors que près de neuf femmes sur dix affirment avoir été victimes de « harcèlement sexiste ou sexuel » dans les transports, selon les chiffres du ministère de la Transition écologique. « 40% des femmes ne se sentent pas en sécurité sur nos réseaux, c’est inacceptable », a déploré Jimmy Brun, porte-parole de la RATP, citant une enquête qui n’a pas encore publiée, mais qui devrait être présentée début 2024.
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