Gratuites jusqu’à présent dans la Métropole de Rouen, les bornes de recharge pour les voitures électriques vont bientôt devenir payantes, afin notamment de lutter contre les voitures ventouses, qui restent stationnées sur les places des bornes tout au long de la journée.
Les avis divergent sur cette décision. Alors que les bornes électriques se sont multipliées dans la région rouennaise, pour faire face au développement des véhicules électriques, la Métropole de Rouen vient d’annoncer que la gratuité des bornes allait prendre fin.
À l’heure actuelle, le réseau compte une centaine de bornes et devrait atteindre les plus de 200 d’ici 2026, avec dans le détail 200 bornes de recharge 22 kW, 10 bornes de recharge rapide 90 kW proche des principaux axes routiers et 15 bornes de recharge lente 3,7 kW dans les parkings relais, a rapporté Automobile Propre.
Ces bornes sont gratuites et avec le stationnement offert. En effet, le coût de l’électricité est supporté par la métropole.
Cependant, afin de mettre fin aux « voitures ventouses » qui profitent de cette gratuité pour occuper la place des bornes tout au long de la journée, empêchant au passage l’accès à la prise aux autres utilisateurs, le conseil métropolitain a voté la fin de la gratuité de la recharge. Une tarification entrera ainsi en vigueur au cours du second trimestre 2023.
« La tarification, c’est dissuasif pour éviter les voitures ventouses. On a de plus en plus besoin de rechargement, et on a énormément de véhicules ventouses », a commenté la Métropole de Rouen.
Mais pour Aurélie, une habitante de Buchy près de Rouen : « À la base, la Métropole offrait les recharges gratuites. Cela incitait les gens à prendre une voiture électrique. Et maintenant que les voitures ont été achetées, ça devient payant. Ce n’est pas normal », s’est-elle insurgée a 76Actu.
Ayant donné son ancienne Renault Zoe à son fils « pour éviter la ZFE et faire des économies de carburant », Aurélie pensait avoir trouvé une bonne solution pour que son fils puisse faire la route tous les jours pour ses études sans devoir trop dépenser. « Il ne peut pas se payer un plein d’essence. Les bornes payantes, c’est une douche froide pour lui », a-t-elle déploré.
D’autres habitants, comme Antoine, pensent au contraire que ce n’est pas une si mauvaise idée : « C’est une bonne chose de faire payer les bornes. Elles sont toujours prises, c’est parfois très difficile d’en trouver une de libre, et c’est parce qu’elles sont gratuites ».
Antoine a acheté sa voiture électrique en 2022 et a constaté à plusieurs reprises la problématique des voitures ventouses : « La gratuité rend les gens égoïstes. Pour avoir été dans d’autres villes, il y a beaucoup plus de places disponibles car c’est payant. Et je trouve cela logique », a-t-il déclaré.
« Quand une borne est gratuite, cela veut dire que c’est le contribuable paye. Moi, je n’habite pas dans la métropole de Rouen, donc je n’utilise pas les bornes gratuites », a-t-il ajouté. Aussi, pour éviter d’être dérangé, Antoine a privilégié l’installation d’une borne chez lui : « C’est un investissement, mais il sera rapidement rentabilisé. Évidemment, pour celui qui habite en immeuble, ce n’est pas possible », a-t-il conclu.
D’ici quelques mois, bien que la gratuité sera toujours de mise sur les bornes lentes des parkings relais avec barrière, il faudra débourser deux centimes par minute le jour et un centime par minute la nuit pour les parkings souterrains et parkings relais sans barrière, avec adhésion MOBI (le service de recharge des véhicules électriques Rouen Normandie).
Quant à ceux qui n’auront pas l’adhésion au réseau, ça sera 8 centimes par minute.
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