Des rassemblements sous la bannière « Lundi noir » ont été organisés dans plusieurs villes du pays dont Le Cap, Johannesburg et Pretoria. Les manifestants étaient vêtus de noir pour rendre hommage aux victimes d’attaques de fermes.
Une minute de silence a été organisée au monument Voortrekker à Pretoria, qui célèbre l’identité des Afrikaners, les descendants des premiers colons européens en Afrique du Sud.
Les tensions raciales restent élevées en Afrique du Sud, où la minorité blanche possède l’essentiel des grandes propriétés agricoles, 23 ans après l’élection du premier président noir du pays, Nelson Mandela.
La journée d’action de lundi était coordonnée par l’organisation AfriForum, qui défend les droits des Blancs.
Selon Afriforum, au moins 72 fermiers ont été tués cette année en Afrique du Sud. Pas plus tard que lundi matin, un agriculteur septuagénaire a été poignardé à mort chez lui à Vryheid, dans la province du KwaZulu-Natal (nord-est).
« Le gouvernement doit reconnaître qu’il ne s’agit pas de crimes ordinaires », a déclaré à l’AFP le responsable d’AfriForum, Karrie Kriel.
« Il doit mettre en place un programme comparable à celui contre le braconnage de rhinocéros ou les violences faites aux femmes. Il y a un manque de volonté politique », a-t-il ajouté, accusant le ministre de la Police de « discréditer » la journée de mobilisation.
Ce dernier, Fikile Mbalula, a tweeté un extrait d’une interview dans laquelle il estime que les fermiers blancs « sont stratégiquement importants » mais que le sujet a été « politicisé ».
Lors d’une manifestation organisée à Middelburg (nord-est), un camion a blessé trois personnes. Il s’agit, selon les premiers éléments de l’enquête, d’un accident.
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