Les images du calvaire enduré par la victime ont été publiées sur le réseau social Snapchat.
Le parquet de Belfort a annoncé lundi avoir ouvert une enquête sur des violences commises à l’encontre d’un jeune homme handicapé mental par plusieurs individus, une scène filmée et diffusée sur les réseaux sociaux.
Les violences ont été commises dans la nuit de samedi à dimanche 31 janvier dans le Territoire de Belfort, et la vidéo a rapidement été diffusée et relayée sur les réseaux sociaux, notamment sur Snapchat et Twitter, avant d’être supprimée de nombreux comptes. Selon le quotidien L’Est Républicain, des images insoutenables montrent notamment le jeune homme, déficient mental, assis, le regard dans le vide en train d’être insulté et frappé violemment au visage pendant de longues minutes par plusieurs personnes.
Dans une autre vidéo, le jeune homme est couché sur un canapé et semble assoupi. L’un des agresseurs décide de lui tondre une partie de ses cheveux à l’aide d’un rasoir, et le tape de nouveau. D’après le quotidien, il aurait été forcé de boire de l’urine et aurait subi également des brûlures de cigarettes.
Une enquête ouverte
L’enquête a été ouverte pour « violence commise en réunion sans incapacité », « diffusion de l’enregistrement d’images relatives à la commission d’une atteinte volontaire à l’intégrité de la personne » et « atteinte à l’intimité de la vie privée », a précisé le procureur de Belfort, Eric Plantier. Menée par la brigade de recherche de la gendarmerie de Belfort, elle n’a pas encore déterminé si les auteurs des faits « avaient connaissance du handicap » de leur victime, a-t-il indiqué.
Des « actes de tortures »
Ian Boucard, député (LR) du Territoire de Belfort, avait annoncé dans la nuit de dimanche à lundi émettre un signalement auprès des autorités « pour que les auteurs soient retrouvés rapidement ». Il a fait part de son « soutien » à la victime après ces « actes odieux ».
« Il ne va pas bien »
Le président (LR) du conseil départemental du Territoire de Belfort, Florian Bouquet, a fait état « d’actes de torture » et « d’images insoutenables ». « Je déplore et condamne avec la plus grande fermeté ces actes d’une rare cruauté », a-t-il déclaré un communiqué. « J’apprends que des mouvements de colère et de vengeance s’organisent. Je les condamne également », a-t-il ajouté, appelant à « l’apaisement ».
Le père du jeune homme a déposé plainte. « Il ne va pas bien, et nous non plus », a-t-il confié au journal lundi.
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