Des dispositifs de sécurité figurant sur le système anti-décrochage d’un avion ravitailleur de Boeing ont été par la suite retirés du moyen-courrier 737 MAX, mis en cause dans deux accidents ayant fait 346 morts depuis un an, selon un article du Wall Street Journal publié dimanche.
Selon le quotidien, les ingénieurs ayant conçu il y a plus de dix ans le premier système anti-décrochage MCAS, mis en cause dans les accidents, l’avaient initialement pourvu de multiples capteurs et l’avaient doté d’une capacité limitée à faire piquer l’avion du nez.
Ces mesures de protection avaient pour but d’éviter la défaillance du logiciel ou de provoquer une perte de contrôle de l’appareil, précise le Wall Street Journal, citant une source anonyme proche du dossier.
Mais l’avion de ligne 737 MAX ne pouvait seulement utiliser les données d’un des capteurs de l’appareil mesurant l’angle du nez de l’avion. Le système anti-décrochage du 737 MAX s’avérait également plus difficile à contrôler pour les pilotes.
Le MCAS du MAX changeait notablement le comportement de l’avion en vol, pouvant le faire piquer du nez de manière répétée, même dans des conditions normales.
Il nécessitait par conséquent un examen minutieux du régulateur, une formation adéquate des pilotes et devait être inclus dans le manuel de vol, auquel les pilotes se réfèrent pour se sortir d’une situation difficile ou inhabituelle.
Il n’en a pourtant rien été. Jusqu’à l’accident du vol 610 de Lion Air en octobre 2018, le MCAS ne figurait pas nommément dans la documentation des pilotes.
Les correctifs apportés au MCAS ont pour but de rendre le logiciel plus proche de la version utilisée sur l’avion ravitailleur KC-46A, selon la source du Wall Street Journal.
Selon un porte-parole de Boeing cité par le quotidien, les deux systèmes ne sont toutefois pas directement comparables.
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