Lorsqu’elle a reçu un message rédigé par le directeur de l’établissement en écriture inclusive, cette mère de famille a aussitôt réagi. Elle craint que ce mode d’écriture ne se généralise. De son côté, le collège de son fils assure qu’il respecte les directives de l’Académie française et la circulaire Blanquer.
Dans ce collège situé à Breteuil (Eure), l’écriture inclusive a été utilisée à plusieurs reprises dans des messages adressés aux élèves ou aux parents d’élèves, rapporte Actu.fr. Barbara, une mère de famille, a dénoncé ce fait.
« on n’a pas à nous imposer une langue inventée il y a quelques années »
« Je ne supporte pas cette écriture. C’est une idéologie de quelques intellos d’extrême gauche qui n’ont rien à voir avec nous », a déclaré à nos confrères la mère du collégien, après avoir reçu un message du proviseur utilisant l’écriture inclusive en septembre dernier.
C’est sur Pronote que Christophe Dumas avait effectivement envoyé une note à l’attention des parents, ayant déjà l’habitude d’utiliser l’écriture inclusive dans certaines communications depuis qu’il est enseignant-chercheur à Angers, explique-t-il.
Barbara, qui ne souhaitait pas que « l’idéologie woke » s’introduise dans l’établissement, avait donc écrit au collège de son fils. Elle a signifié auprès de nos confrères : « J’estime que l’on n’a pas à nous imposer une langue inventée il y a quelques années. Ce n’est pas à eux de déposséder la langue française de son histoire. »
« L’utiliser n’est pas légal »
En novembre, la mère de famille a de nouveau reçu une consigne de la part du professeur d’anglais de son enfant, rédigée en écriture inclusive. Pour elle, les « Français ordinaires, ceux de la classe moyenne, n’ont rien à voir avec ça » et sont même « loin de ces préoccupations ».
« Personnellement, je me sens volée, dépossédée de ma langue, quand elle est utilisée ainsi. J’aimerai juste que l’Éducation Nationale respecte l’Académie française et la circulaire Blanquer. L’utiliser n’est pas légal », martèle encore la mère de famille. Cette circulaire stipule effectivement que l’écriture inclusive ne doit pas être utilisée dans le cadre de l’enseignement. Par contre, elle ne précise rien dans le cas d’autres échanges comme ceux du cahier de texte par exemple ou concernant les courriers administratifs.
« Ce procès est une caricature »
Christophe Dumas indique que du côté des professeurs, « tout le monde était consterné ». « La priorité est d’apprendre aux enfants à bien lire, et aucun d’entre eux n’a jamais été en contact direct avec cette écriture, sauf dans un message en partie en anglais, dans le cahier de texte », plaide encore le proviseur, soulignant que le collège respecte les règles fixées par l’Éducation nationale. « Ce procès est une caricature », se désole-t-il, le professeur d’anglais ayant par ailleurs corrigé son texte par la suite.
Barbara a souhaité tirer la sonnette d’alarme sur ce qu’elle qualifie de « dérive de la langue », ayant remarqué que plusieurs organismes, dont le Crous, l’utilisent largement. Elle a donc envoyé un courrier à la médiatrice de l’Éducation Nationale, ce 17 novembre. Dans sa réponse, cette dernière a indiqué à la maman inquiète : « Il semble qu’un acte militant ou idéologique soit à écarter dans le cas présent. »
La mère de famille estime que si personne ne réagit « cette règle insidieuse va devenir courante ». « Je trouve qu’au lieu d’être inclusive, cette langue nous fait passer, nous les femmes, pour des pleureuses. Jamais je ne me suis sentie exclue de la langue française », conclut-elle.
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