Un récent sondage a révélé que les électeurs britanniques sont en faveur d’une ligne plus ferme à l’égard du régime chinois et seraient favorables à des sanctions ciblées en réponse à la nouvelle loi de sécurité imposée par Pékin à Hong Kong.
Ce sondage a été commandé par le China Research Group (CRG) et initié en avril dernier par un groupe de députés conservateurs afin de susciter une nouvelle réflexion sur la stratégie britannique envers la Chine.
Les 17 et 18 juin, Populus, une société d’études de marché basée à Londres, a mené un sondage en ligne auprès de 2.104 personnes.
Les résultats du sondage montrent que les Britanniques ne soutiennent plus la position envers la Chine adoptée par les précédents gouvernements – la position qui plaçait les intérêts économiques au-dessus de tout dans leurs relations avec le Parti communiste chinois (PCC).
Par une marge de 10 contre 1 (72 % contre 7 %), les électeurs ont convenu que « nous devrions être prêts à payer un peu plus pour des choses qui sont essentielles à une nation, telles que l’équipement médical et les équipements de télécommunications, si cela permet d’être moins dépendant des importations étrangères en temps de crise ».
En ce qui concerne le géant chinois des télécommunications Huawei, 49 % des électeurs se sont opposés à ce que cette société puisse fournir des pièces sensibles au réseau 5G britannique, tandis que seulement 17 % étaient d’avis contraire.
Le Premier ministre Boris Johnson a initialement décidé de permettre à Huawei de jouer un rôle limité dans le réseau 5G britannique. Toutefois, son attitude s’est durcie en raison de la position américaine et de l’opposition de nombreux députés conservateurs du Parlement britannique.
Le 2 juillet, Boris Johnson a déclaré au Evening Standard qu’il prendrait une décision prudente concernant Huawei, car le gouvernement ne voulait pas que les infrastructures essentielles soient contrôlées par des « fournisseurs d’État potentiellement hostiles ».
Les préoccupations du public concernant l’influence du PCC en Grande-Bretagne ne se limitent pas à la question de Huawei. Le sondage a révélé que 62 % des personnes interrogées étaient opposées à la construction d’une centrale nucléaire en Grande-Bretagne par une entreprise chinoise et que seulement 12 % étaient favorables.
Par une marge de 55 à 8 %, les électeurs ont convenu que « le gouvernement devrait pouvoir bloquer les investissements dans les universités britanniques s’il craint qu’ils conduisent à la perte de technologies clés ».
Parmi les personnes interrogées, 58 % ont convenu que « les pays démocratiques devraient collaborer plus étroitement pour contrer l’influence économique et stratégique de la Chine », tandis que seulement 7 % ont exprimé leur désaccord.
Interrogés sur la nouvelle loi de Pékin sur la sécurité nationale de Hong Kong, 49 % étaient d’accord avec la proposition suivante : « Le gouvernement britannique devrait imposer des sanctions, y compris des interdictions de voyager et le gel des avoirs, aux fonctionnaires chinois impliqués dans l’application de la nouvelle loi. » Seulement 10 % n’étaient pas d’accord.
Cette loi, qui a été imposée aux Hongkongais le 30 juin, stipule que les contrevenants – s’ils sont reconnus coupables de sécession, de subversion, de terrorisme et de collusion avec des forces étrangères – pourraient être emprisonnés à perpétuité.
Le Premier ministre Boris Johnson a déclaré le 1er juillet que cela « constitue une violation claire et grave de la déclaration commune sino-britannique » sur le statut de Hong Kong.
Pour honorer ses obligations historiques envers le peuple de Hong Kong, le gouvernement britannique a annoncé qu’il allait étendre les droits d’immigration à environ 3 millions de résidents de Hong Kong qui ont le statut de ressortissant britannique d’outre-mer.
Par une marge de 61 à 11 %, les répondants au sondage du CRG ont soutenu l’idée d’autoriser les détenteurs de passeports de ce genre à venir au Royaume-Uni.
« Ce sondage montre que les électeurs veulent voir une approche claire envers la Chine, une approche qui protège à la fois nos intérêts économiques et nos valeurs », a souligné le député britannique Tom Tugendhat, président de la commission parlementaire des Affaires étrangères.
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