Enseignement : manifestation contre les fermetures de classes à Paris

Par Epoch Times avec AFP
11 février 2025 15:12 Mis à jour: 11 février 2025 15:12

Les enseignants ont largement suivi mardi un appel à la grève dans les écoles parisiennes, a indiqué à le syndicat FSU-SNUIpp lors d’une manifestation contre les fermetures de classes rassemblant plusieurs centaines de personnes.

« On a 60% d’enseignants en grève » dans l’Académie de Paris dans le premier degré, « 170 écoles fermées et là ce matin devant le rectorat, il y a plus d’un millier de personnes », affirme à l’AFP Léa de Boisseuil, co-secrétaire départementale du FSU-SNUIpp, principal syndicat en maternelle et primaire.

Baisse démographique importante

Les personnels des écoles parisiennes étaient appelés à la grève contre la fermeture annoncée de 198 classes à la prochaine rentrée scolaire, à laquelle s’ajoute la fin du régime dérogatoire de décharge pour les directeurs.

« Il y a une baisse démographique importante à Paris », qui se reflète dans « l’allocation des moyens », a rappelé la ministre de l’Éducation Élisabeth Borne, interpellée lors d’un déplacement dans une école du 11e arrondissement à Paris.

Les écoles publiques parisiennes (1er degré) ont perdu 33.689 élèves depuis 2010, a précisé le rectorat de Paris. À la rentrée 2025, les prévisions font état de 3200 élèves en moins. Il a promis le maintien d’un taux d’encadrement à 20 élèves par classe.

Le coût financier les décharges des directeurs d’école pris en charge par l’État

Sur les décharges des directeurs d’école, la ministre a évoqué « une forme d’impasse juridique et financière » en mettant en avant des recommandations de la Cour des comptes qui exhorte l’État à ne plus supporter le coût financier de ce dispositif pris en charge jusqu’en 2019 par la mairie de Paris. Celui-ci a été estimé à 116 millions d’euros pour l’année 2023-2024.

Le Conseil de Paris a voté mardi un vœu demandant au ministère de l’Éducation de signer une nouvelle convention pour maintenir ce régime de décharge en vigueur depuis 1982 dans la capitale.

« Nous tenons à ce régime parce que les directeurs d’école font un travail administratif très lourd, qu’ils ne pourraient pas faire dans les mêmes conditions s’ils n’étaient pas déchargés », a déclaré la maire de Paris Anne Hidalgo.

« La nouvelle convention que nous proposons est sur le bureau du ministère. La ville de Paris est prête à payer la compensation financière à l’État, donc la balle est dans le camp du ministère », a ajouté Patrick Bloche, premier adjoint.

Devant le rectorat, plusieurs centaines de personnes, professeurs et parents d’élèves se sont mobilisés mardi matin.

Syndicats et parents demandent la révision de la nouvelle carte scolaire, qui prévoit 470 suppressions de postes au niveau national dans le premier degré (écoles maternelles et élémentaires) à la prochaine rentrée, dont 110 à Paris.

« La mobilisation  (…) va grossir », assure à l’AFP Martin Raffet, président de l’association de parents d’élèves FCPE Paris. « L’école publique est attaquée avec moins de moyens, moins de personnel. »

Contacté par l’AFP, le rectorat de Paris n’était pas immédiatement en mesure de donner des chiffres sur la mobilisation.

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