Le chef de l’État français a confirmé sa volonté de baisser l’impôt sur le revenu en 2016. Durant un entretien accordé au groupe Ebra (Le Progrès, L’Est républicain, Le Dauphiné libéré…), François Hollande s’est montré confiant sur sa position: « il doit y avoir une croissance plus forte en 2016, il y aura donc des baisses d’impôts quoi qu’il arrive en 2016« .
Même s’il évoque des « conditions », en rappelant qu’il faut « stimuler les investissements« , le président français se base sur les analyses actuelles, qui tablent sur 1,7% de croissance en 2016. L’amplitude de la baisse serait, d’après lui, déterminée par ces perspectives économiques.
Le retour de la croissance suffirait-il à proposer de nouvelles mesures sur le moyen terme? D’une part, le gouvernement n’a pas toujours su évaluer avec précision les chiffres de la croissance (l’administration mise sur 0,8% en 2015 malgré des chiffres pour l’instant inférieurs, soit 0,7% et 0.3% aux deux premiers trimestres); de l’autre, de nombreux dossiers économiques réclament l’attention du gouvernement.
Certains commentateurs sont ainsi plus divisés sur l’effet de cette annonce. « Techniquement, ce n’est pas possible. Il n’y aura pas de baisse massive des impôts« , estime Nathalie Segaunes, analyste politique à L’Opinion. « Ca ne pourra pas aller plus loin qu’un « petit geste, peut être pour satisfaire telle ou telle catégorie », indique t-elle.
Cependant, à charge du président, qui avait promis de redistribuer équitablement les retombées financières de ses mesures, on constate qu’en 2015, 9 millions de foyers français ont été concernés par une baisse de la fiscalité. D’après les chiffres du gouvernement, 2 millions de foyers sont exonérés d’impôts sur cette année;
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