Chaque été, les chiens et les chats s’entassent dans les refuges d’Île-de-France où ils souffrent particulièrement pendant les périodes de fortes chaleurs. Un constat que la SPA renouvelle malheureusement tous les ans.
Depuis le début de la période estivale, les refuges de la Société protectrice des animaux (SPA) d’Île-de-France sont saturés.
Pleins à craquer, les 4 centres de la région francilienne (Orgeval, Vaux-le-Pénil, Chamarande et Gennevilliers) n’arrivent plus à faire face aux abandons.
« Notre capacité d’accueil tourne normalement autour des 1300 animaux sur l’ensemble de ces quatre refuges. Là, je viens d’avoir les chiffres, ils sont catastrophiques. Chaque été, nous avons le même problème, mais, cette année, c’est encore pire. Nous hébergeons actuellement 650 chiens et 900 chats, soit 1550 animaux en tout », explique Nicolas Dumas, directeur général adjoint protection animale de la SPA, dans les colonnes du Parisien.
Avec une hausse de 20 % du nombre d’abandons de chats et une hausse de 6,5 % d’abandons des chiens en trois ans, la SPA n’a plus le choix et doit refuser des animaux pour se concentrer sur les cas les plus désespérés.
« Chaque été, c’est la même chose, mais là on est vraiment saturés. Nous sommes contraints de refuser certains animaux qu’on nous apporte, c’est vraiment désagréable car ce n’est pas dans notre politique, mais nous ne pouvons pas faire autrement. Nous ne prenons que les cas d’urgence », souligne Claire Brissard, responsable du refuge de Chamarande, dans l’Essonne.
« Cette période de l’année, c’est notre bête noire», confirme Sandrine, une bénévole de 42 ans qui apporte son aide au sein du centre de Gennevilliers, le plus grand refuge de France.
« Il y a quelques jours, quelqu’un a juste ouvert la porte du refuge, a lâché son chien et s’est enfui sans qu’on le voie. La semaine d’avant, un autre chien avait été lâché par-dessus le mur… Une fois, une famille qui partait en vacances nous a expliqué qu’il n’y avait plus de place dans la voiture pour leur chien…», a-t-elle confié à nos confrères du Parisien.
La SPA continue d’alerter sur les conséquences désastreuses des abandons sur les animaux, certains se laissant « parfois mourir de désespoir ».
Elle fustige également le comportement de certains propriétaires qui préfèrent abandonner leurs animaux au moment de partir en vacances, « pour ne pas avoir à les placer en leur absence ».
Un comportement auquel les défenseurs des animaux sont confrontés tous les ans depuis de nombreuses années.
Même si le site de la SPA accumule les propositions d’adoption afin d’essayer de désengorger les refuges, la plupart des personnes potentiellement intéressées sont généralement en vacances.
En moyenne, les animaux abandonnés cet été devront attendre entre 3 et 6 mois avant de trouver un nouveau foyer.
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