Selon une étude publiée par quatre scientifiques italiens, il n’y a pas assez de données scientifiques pour soutenir l’idée que le monde connaît actuellement une crise climatique.
L’étude a évalué les séries chronologiques et les indicateurs de crise – tels que les catastrophes naturelles, les vagues de chaleur et les rendements agricoles – pour finalement conclure que les observations effectuées à ce jour ne montrent « aucune tendance clairement positive d’événements extrêmes ».
« En conclusion sur la base des données d’observation, selon de nombreuses sources, la crise climatique à laquelle, nous assistons aujourd’hui, n’est pas encore évidente », ont déclaré les auteurs – le physicien Gianluca Alimonti, le professeur d’agrométéorologie Luigi Mariani, le physicien de l’atmosphère Franco Prodi et le physicien Renato Angelo Ricci.
« Il serait néanmoins extrêmement important de définir des stratégies d’atténuation et d’adaptation qui tiennent compte des tendances actuelles. »
L’étude survient alors que de nombreuses économies développées dans le monde, comme l’Union européenne, les États-Unis et l’Australie, cherchent à promulguer des lois pour tenter d’éviter une crise climatique. Elles obligent leurs citoyens à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre au cours des prochaines décennies, quel qu’en soit le coût économique et social.
L’article, intitulé « A critical assessment of extreme events trends in times of global warming » (Évaluation critique des tendances concernant les événements extrêmes en période de réchauffement climatique), a été publié le 13 janvier.
Divers aspects de l’environnement restent stables
Selon l’examen des données, la seule mesure qui reflète de manière fiable les changements mondiaux au fil du temps est la mesure annuelle des vagues de chaleur, à savoir le nombre de jours, la durée maximale et la chaleur cumulée. Toutefois, la grande tendance à soutenir l’arrivée des extrêmes climatiques n’est pas justifiée à l’examen de l’intensité des vagues de chaleur, ni à l’examen d’aucun autre indicateur tel que l’intensité des précipitations, la fréquence des précipitations extrêmes, les sécheresses, les inondations ou les cyclones tropicaux.
En ce qui concerne la productivité des écosystèmes, les scientifiques ont noté que les données satellitaires montrent des tendances au « verdissement » sur une grande partie de la planète qui font reculer les déserts dans le monde entier.
L’étude remet en question l’affirmation du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (2003) des Nations unies, selon laquelle « les effets du changement climatique sur les cultures et la production alimentaire terrestre sont évidents dans plusieurs régions du monde (confiance élevée). Les effets négatifs des tendances climatiques sont plus fréquents que les effets positifs ».
Cette affirmation ne tient pas compte du fait que le système agricole mondial est hautement adaptable, avec la capacité d’adopter des innovations en matière de génétique et de techniques culturales, ont déclaré les auteurs de l’étude.
En outre, des observations antérieures ont décrit que lorsque des baisses de rendement sont enregistrées dans certaines zones pour une certaine année en raison d’événements extrêmes, l’impact est « contrebalancé par les augmentations de rendement qui se produisent dans d’autres zones », selon le document.
Il souligne également les données montrant une augmentation continue de la production agricole mondiale et des rendements.
Les craintes d’une urgence climatique ne sont pas « constructives »
« Depuis ses origines, l’espèce humaine est confrontée aux effets négatifs du climat », concluent les scientifiques. « Craindre une urgence climatique sans que cela soit étayé par des données, c’est modifier le cadre des priorités aux effets négatifs. »
Cela, ajoutent-ils, pourrait « s’avérer délétère pour notre capacité à faire face aux défis du futur, en dilapidant les ressources naturelles et humaines dans un contexte économiquement difficile ».
« Laisser le relais à nos enfants sans les accabler de l’angoisse de se trouver dans une situation d’urgence climatique leur permettrait d’affronter les différents problèmes en place avec un esprit plus objectif et constructif. L’objectif est de parvenir à une évaluation pondérée des actions à entreprendre sans gaspiller les ressources limitées dont nous disposons dans des solutions coûteuses et inefficaces », ont averti les scientifiques.
« La manière dont le climat du XXIe siècle évoluera est un sujet de profonde incertitude. »
« Nous devons nous rappeler que la lutte contre le changement climatique n’est pas une fin en soi, et que le changement climatique n’est pas le seul problème auquel le monde est confronté. L’objectif devrait être d’améliorer le bien-être humain au XXIe siècle, tout en protégeant l’environnement autant que nous le pouvons, et il serait absurde de ne pas le faire. »
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