Le 21 janvier, vers 21 heures, alors que le film Unsilenced vient de se terminer dans la salle 10 du Cinemark du comté de Fairfax, en Virginie, le public reste immobile sur son siège. Dix secondes, vingt secondes, peut-être trente secondes s’écoulent… Personne ne parle ni ne se lève alors que le nom des acteurs défilent sur l’écran. Certains essuient des larmes, apparemment incapables de passer à autre chose aussi rapidemment.
Dans cette même salle, l’ancien secrétaire d’État Mike Pompeo a lui aussi vu ce film récemment. Il l’a qualifié « d’émouvant, d’honnête et de cinglant réquisitoire contre le PCC [Parti communiste chinois] ».
« On ne peut nier la vérité sur la dépravation totale de Xi Jinping et de ses prédécesseurs, ni sur les horreurs qu’ils ont infligées sous l’emprise du pouvoir », a-t-il écrit sur Twitter en encourageant les gens à le regarder. « Ce film révèle le merveilleux peuple chinois. »
My friend Miles Yu & I went to see Unsilenced – a moving, honest, scathing indictment of the CCP. The truth of Xi & his predecessors’ utter depravity & the power-driven horrors they’ve inflicted cannot be denied. This movie unsilences the wonderful Chinese people, go see it. pic.twitter.com/Mv7ECNP1KO
— Mike Pompeo (@mikepompeo) January 28, 2022
Dans les cinémas de Mesa, en Arizona, et de Raleigh, en Caroline du Nord, le public a fait une ovation à la fin du film.
Depuis sa sortie le 21 janvier, Unsilenced est sorti dans 30 villes américaines, dont New York, Los Angeles, Chicago, Houston, Philadelphie et San Diego. Jusqu’à présent, les délais de projection ont été prolongés d’une semaine, jusqu’au 3 février.
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Le réalisateur canadien Leon Lee présente l’histoire de deux couples d’étudiants chinois qui risquent leur vie pour révéler la persécution effroyable du Parti communiste chinois à l’encontre des pratiquants pacifiques de Falun Gong. Avec l’aide d’un journaliste de Chicago, ils réussissent à remonter jusqu’à la communauté internationale les abus inhumains du PCC.
Le Falun Gong est une pratique spirituelle qui repose sur trois principes fondamentaux : la vérité, la compassion et la tolérance, ainsi que sur cinq exercices lents. Après avoir été rendu public en 1992, le nombre de ses pratiquants en Chine est passé, selon les estimations, de 70 à 100 millions de personnes en 1999. Le PCC, considérant la popularité de cette pratique comme une menace, a alors lancé une campagne nationale pour l’éradiquer.
Le film est basé sur des événements réels. Wang Weiyu, un diplômé doué de l’université chinoise de Tsinghua est un pratiquant de Falun Gong. Il subit divers types de tortures, notamment des heures d’électrocution à la matraque électrique, pendant huit ans et demi d’emprisonnement à Pékin car il refuse d’abandonner sa croyance. En 2013, il fuit la Chine communiste et rejoint sa famille aux États-Unis.
Maximilian Kempf, scénariste basé à New York, décrit Unsilenced comme un « thriller juridique », qui pousse relaye toujours le public vers le questionnement.
« Vous savez, ça vous donne toujours envie de poser des questions », partage M. Kempf dans une interview accordée à Epoch Times. « Vous êtes dans le suspens tout au long du film. »
Selon lui, le film est très professionnel en termes de graphisme, de musique, d’interprétation et surtout de narration. Même les scènes de torture ont été traitées de manière adéquate.
Dans le même temps, il souligne la perspective occidentale du film, qui séduit le public international. Selon lui, la production porte un message d’humanité et de compassion, qui sont des valeurs universelles.
« J’encourage donc les gens à visiter le site Web sur lequel le film est basé », ajoute le scénariste. « Ce film a besoin de beaucoup plus de publicité, avec un peu de chance. »
« À bien des égards, j’ai été attirée par ce film », confie à Epoch Times Margarita Marin-Dale, professeure à la retraite et avocate spécialisée dans les droits de l’homme, après la diffusion, accompagnée de ses deux fils. « Parce que je suis très préoccupée par les libertés individuelles, la liberté de religion, la liberté d’expression. Je pense que cela montre à quel point il est difficile et conflictuel pour les gens de défendre la vérité. »
Et d’ajouter : « Je pense que ce film attire l’attention sur la nature oppressive du régime en Chine, même si la Chine se porte… très bien économiquement. »
Enfin, elle rappelle le mérite des pratiquants du Falun Gong pour la bravoure dont ils font preuve en s’opposant au régime totalitaire chinois. « Et en tant qu’Américains qui croient en la démocratie et la liberté, je pense que nous devrions leur apporter un grand soutien. »
L’avocate des droits de l’homme est également convaincue que le régime communiste chinois est voué à l’échec. « C’est comme une cocotte-minute », explique-t-elle. « Mais finalement ça explose si vous continuez à maintenir le couvercle en place. Il est donc très important que la liberté prévale. »
Le film a également captivé ses deux fils, William et Philip Dale.
« On avait l’impression d’y être vraiment », confie William. « J’ai vraiment pleuré pendant le film. C’était très émouvant. »Son frère Philip souligne : « J’aime la façon dont il dépeint l’humanité de tous les personnages dans cette situation. »
Mary Lien Nguyen est une spécialiste informatique à la retraite qui avec près de 30 années de service pour le gouvernement. Elle a fui le Vietnam et s’est installée aux États-Unis en 1979.
Elle confie à Epoch Times que le film l’a émue aux larmes.
En tant qu’émigrée du Vietnam communiste, Mme Nguyen sait à quel point les communistes peuvent être terribles. Elle accuse le PCC de dissimuler la vérité sur le Falun Gong et d’essayer par tous les moyens de faire taire les dénonciateurs intrépides, comme les étudiants du film.
Elle avertit que le communisme vise la destruction de l’humanité. Elle avoue que ce fut terrible pour elle et elle espère que la vérité racontée dans le film se répandra dans le monde entier.
Les critiques positives du public abondent sur les médias sociaux.
« Mon jeune fils et moi avons vu ce film incroyable aujourd’hui », a déclaré un internaute nommé Kerry Debois. « J’espère profondément que chaque personne ira voir ce film important et très bien fait. J’ai été captivé tout au long du film. »
Une spectatrice du nom de Karen Evanek a laissé un message : « L’abondance des gens anonymes dans le générique est stupéfiante. Puissent-ils tous rester en sécurité. »
Iris Neal a déclaré : « Je viens de voir ce film puissant et révélateur aujourd’hui. … Je le recommande vivement. … Triste que tant de personnes impliquées dans la production aient dû rester ‘anonymes' ».
Une mère de famille se faisant appeler Hawa Agnes-Hass : « J’emmène mon mari et mes enfants voir ce film en famille ! Mes enfants doivent comprendre ce qui se passe dans mon Amérique. »
Unsilenced a remporté le prix du public au festival du film d’Austin en 2021. Et le 25 janvier, il a été nommé par la Political Film Society comme meilleur film sur les droits de l’homme ainsi que meilleur film exposé pour 2022.
Leon Lee a également réalisé le documentaire Human Harvest (2014), qui révélait le prélèvement et la vente d’organes orchestrés par le PCC sur des prisonniers de conscience, principalement des pratiquants de Falun Gong. Le film a été diffusé dans plus de 25 pays et a remporté le Peabody Award en avril 2015.
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