Dans un discours prononcé le 28 juillet à Baile Tusnad en Roumanie, le Premier ministre hongrois a dénoncé la gouvernance en place en Europe occidentale, déplorant le manque d’efficacité de la Commission européenne sur les questions d’immigration.
« À l’Ouest, c’est le libéralisme, il n’y a pas de démocratie », a ainsi affirmé Viktor Orban.
Les « atteintes à la liberté d’expression et la censure sont devenues monnaie courante », a ajouté le chef de l’exécutif hongrois, pour qui l’immigration sera un des sujets phares des prochaines élections européennes de 2019.
Très critique envers les instances dirigeantes de l’Union, Viktor Orban a remis en question le rôle de la Commission Européenne, estimant « qu’elle œuvre à la construction d’un socialisme européen au lieu de défendre la liberté».
Le Premier ministre hongrois est même allé plus loin, affirmant que « les dirigeants européens sont inefficaces et incapables de défendre l’Europe contre l’immigration ».
« Aujourd’hui, la sécurité du bassin des Carpates et de l’Europe repose sur la stabilité en Turquie, en Israël et en Égypte, car ils peuvent mettre un terme à l’afflux de musulmans », a déclaré Viktor Orban, soulignant que l’on pouvait évidemment « critiquer le système Erdogan, mais que la stabilité de la Turquie est une bonne chose».
Régulièrement pointé du doigt pour la fermeté de sa politique migratoire, le chef de l’exécutif hongrois a profité du discours prononcé devant la minorité magyare en Roumanie pour donner sa propre définition de « la démocratie chrétienne », expliquant qu’elle était « anti migrants, anti multiculturelle et qu’elle se bat pour le modèle de la famille chrétienne ».
Le 19 juillet dernier, la Commission de Bruxelles a décidé de former un recours contre la Hongrie devant la Cour de Justice Européenne (CUJE) pour « non respect de la législation de l’Union en matière d’asile et de retour des migrants ».
La Commission européenne fustige la législation hongroise « qui érige en infractions pénales les activités de soutien aux demandes d’asile et de séjour et restreint le droit de demander l’asile » dixit Natasha Bertaud – porte-parole de l’institution.
La saisine de la CUJE constitue la dernière étape de la procédure d’infraction ouverte par la Commission européenne en décembre 2015. Elle pourrait éventuellement aboutir à des sanctions financières envers la Hongrie.
Si vous avez apprécié cet article, partagez-le avec vos amis et laissez-nous un commentaire pour nous donner votre avis.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.