Le régime chinois tente d’accélérer les capacités de son industrie de la défense, ce qui est une mauvaise nouvelle pour la démocratie et les droits de la personne.
La Chine est le troisième plus grand exportateur d’armes au monde, derrière les États-Unis et la Russie. Les marchands d’armes chinois ont dû trouver une niche dans le marché international et il s’agit souvent de vendre à des pays qui ne sont pas en bons termes avec l’Occident.
Au fil des ans, les entreprises de défense chinoises ont été accusées de violer les embargos de l’ONU en vendant des armes à des pays comme la Corée du Nord, l’Iran et la Libye de Kadhafi.
En août 2014, Human Rights Watch a demandé à la Chine d’arrêter de fournir des armes – dont des missiles, des lance-grenades et des mitrailleuses – au Soudan du Sud. L’ONG a souligné que, pendant que la Chine appelait à des pourparlers de paix, elle était complice dans « des actes de cruauté extraordinaire envers des civils, des crimes de guerre et probablement des crimes contre l’humanité ».
Un article du 23 février dernier dans l’organe officiel chinois le Quotidien du peuple explique le marché cible pour les armes chinoises. Il affirme qu’avec le nouvel avion de chasse FC-20, en particulier, « les pays en développement qui n’ont pas de liens militaires solides avec les pays occidentaux seront les acheteurs potentiels ».
Tandis que le Quotidien du peuple souligne que les États-Unis perçoivent leurs acheteurs comme « d’importants indicateurs diplomatiques entre amis et ennemis », il indique que « l’exportation d’armes par la Chine ne sera pas freinée du tout par des prétextes politiques ».
L’argument de vente des armes chinoises est souvent leur bas prix et leurs capacités soi-disant semblables à la technologie occidentale. Ces facteurs viennent du fait qu’un grand nombre d’armes chinoises sont contrefaites.
Le U.S. Naval Institute a offert une brève présentation sur les armes chinoises copiées l’année dernière, soulignant que le J-15 Flying Shark est basé sur le Sukhoi Su-33 russe, le J-31 est tiré du F-35B américain et la liste n’en finit plus, que ce soit pour les drones, les véhicules blindés, l’artillerie, les armes d’infanterie et autres systèmes.
La recherche avancée de la Chine va probablement ressembler beaucoup à celle d’autres gouvernements, étant donné que la Chine a déjà volé les plans pour les aéronefs, les navires et les lasers sophistiqués.
– Popular Science
De plus, le régime chinois n’est pas satisfait de sa place actuelle dans le marché. Durant le mois de mars uniquement, Pékin a annoncé deux projets importants qui vont probablement accélérer le vol de technologie militaire étrangère et aussi introduire des armes plus sophistiquées dans des pays qui ne sont pas en très bons termes avec l’Occident.
Premièrement, l’industrie de la défense en Chine fait un virage vers le domaine privé – jusqu’à une certaine mesure dans un pays où le contrôle des armes est très strict et où toute entreprise avec plus de 50 employés doit avoir un représentant du Parti communiste chinois.
Deuxièmement, selon Popular Science, la Chine met sur pied sa propre version du département de recherche et de développement militaire américain, la Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA), bien que l’analogie ne soit pas entièrement exacte.
La version chinoise de DARPA sera un comité qui semble plus impliqué dans la supervision que le travail en soi. Il va gérer la recherche et le développement militaire, faire la promotion de l’innovation locale et coordonner comment les nouveaux développements sont intégrés dans les forces armées chinoises.
Comme le souligne Popular Science, « il est difficile de s’imaginer comment le gouvernement chinois va autoriser même certaines parties » de ce que fait DARPA. « La recherche avancée de la Chine va probablement ressembler beaucoup à celle d’autres gouvernements, étant donné que la Chine a déjà volé les plans pour les aéronefs, les navires et les lasers sophistiqués. »
Il est probable que les développements vont encore se dérouler au sein des sociétés d’État et par l’effort du régime d’établir de nouvelles firmes de défense privées.
La publication officielle China Military Online a rapporté le 15 mars que « la Chine a adopté des mesures spécifiques pour accélérer l’ouverture de l’industrie militaire pour pousser vers l’avant avec force le développement de l’intégration militaire-civile ».
Il est rapporté que plus de 1000 entreprises de défense privées sont actives en Chine, ce qui est une augmentation de 127 % depuis 2010. Le mouvement est dirigé par l’Administration d’État pour la Science, la Technologie et l’Industrie de Défense nationale (SASTIND).
La publication ajoute que cette année, SASTIND va « accélérer » ses opérations pour faire avancer le développement d’armes par la Chine et pour promouvoir une industrie de la défense « axée sur les exportations ».
Version originale : CHINA SECURITY: As Chinese Regime’s Weapons Makers Advance, Democracy Loses
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