Le maire (LR) de Mamoudzou, Ambdilwahédou Soumaïla, a réclamé la suppression du droit du sol à Mayotte pour endiguer l’afflux considérable de clandestins comoriens qui viennent y chercher de meilleures conditions de vie.
L’immigration de peuplement a, en effet, atteint son paroxysme : si tant est que les statistiques soient fiables et que le vrai chiffre ne soit pas supérieur, le taux d’étrangers a atteint 52% sur l’île, engendrant l’ire des Mahorais et nombre de mouvements violents.
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est, pour sa part, contenté d’évoquer un vague « durcissement » du droit du sol et l’envoi de 12 policiers supplémentaires du RAID.
Selon le maire, l’insécurité à Mayotte est telle qu’elle bloque l’activité économique, freine l’installation de médecins et entrave la liberté d’aller et venir des citoyens.
L’idée de remettre en cause (ou plutôt de suspendre) le droit du sol avait déjà été évoquée par François Baroin, lorsqu’il était ministre des Outre-mer, mais ne s’est pas concrétisée depuis. Pourtant, la pompe aspirante de l’acquisition facile de la nationalité française et de généreux droits sociaux demeure la cause la plus importante de l’immigration illégale dans ce territoire de l’océan Indien.
Fallait-il donc conserver Mayotte en tant que territoire français (comme le souhaitaient les Mahorais) et en faire un département si c’était pour ne pas assurer effectivement et efficacement sa protection ? Il s’agit en tout cas d’une sévère faillite de l’Etat dans ses missions primaires, faillite dont personne ne semble prendre la mesure place Beauvau. Et ce qui vaut ici pour Mayotte vaut aussi pour l’ensemble des zones de non-droit qui ont fait florès sur notre territoire depuis bientôt quarante ans.
Article écrit par Romain Delisle avec l’aimable autorisation de l’IREF.
L’IREF est un « think tank » libéral et européen fondé en 2002 par des membres de la société civile issus de milieux académiques et professionnels dans le but de développer la recherche indépendante sur des sujets économiques et fiscaux. L’institut est indépendant de tout parti ou organisation politique. Il refuse le financement public.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.