Il ne craint personne et sème la terreur au sein de son établissement scolaire. Il s’agit d’un enfant âgé de 6 ans seulement, scolarisé à l’école primaire du Val de Mad à Vandelainville (Meurthe-et-Moselle). Ce jeudi 22 septembre, des parents d’élèves s’étaient rassemblés pour dénoncer le comportement ingérable du bambin et demander à l’Inspection de trouver des solutions.
Les parents d’élèves craignent pour la sécurité de leurs enfants, en raison du comportement violent d’un élève de CP, rapporte L’Est républicain. Devant les portes de l’école du Val de Mad, dès l’ouverture ce jeudi 22 septembre, ils s’étaient réunis pour manifester leurs inquiétudes, arborant une banderole sur laquelle il était mentionné : Enfants et enseignants en danger.
« Il ne craint personne »
Malgré son tout jeune âge, ce garçon de 6 ans terrorise aussi bien ses petits camarades que le personnel éducatif. Au point que certains élèves ne veulent plus aller à l’école. « Mon fils est rentré de l’école avec des bleus et des griffures. Mon enfant a peur, il ne veut plus aller à l’école », explique une mère de famille démunie. « Il a décroché des punaises du mur pour les planter dans les bras des autres », renchérit une autre. Les parents d’élèves expliquent que cet enfant « sème la terreur » au sein de l’établissement. « Il ne craint personne, distribuant coups de pied, coups de poing, claques, croche-pieds. Et même des étranglements », pointent-ils encore.
Du côté de la famille du jeune accusé, on se défend. « Depuis un an et demi, mon petit-fils est harcelé. En fait, il est comme ça depuis qu’une assistante maternelle lui a donné une paire de gifles dans la figure alors qu’il n’avait que 4 ans », argumente la grand-mère de l’élève incriminé.
« Plusieurs actions ont été mises en œuvre »
Quant au rectorat, il se retranche derrière les actions qu’il mène depuis la rentrée scolaire. Il indique qu’un aménagement de l’emploi du temps de cet élève turbulent a été fait « au sein des différentes classes où il se trouve ». De plus, l’élève fait l’objet d’un encadrement « par un service civique », au sein de sa classe. De plus, le rectorat est en attente d’un bilan du centre médico-psycho-pédagogique, ce document étant « nécessaire pour toute notification MDPH [maison départementale des personnes handicapées] si elle a lieu d’être ».
L’académie de Nancy-Metz souligne encore avoir mis en œuvre « la saisine d’une équipe mobile d’appui médico-social à la scolarisation des élèves en situation de handicap », celle-ci est intervenue « dans la classe pour évaluer la situation et soutenir les équipes ».
« Notre priorité est de respecter les droits des uns et des autres et donc de faire revenir à l’école un environnement d’apprentissage serein, tout en préservant ce très jeune enfant de toute forme de stigmatisation », a par ailleurs précisé l’académie de Nancy-Metz auprès de BFMTV, qui rappelle que « tout enfant a l’obligation d’être scolarisé, peu importe sa situation, qu’il ait ou non des besoins particuliers ».
« Ces échanges ont permis à tout le monde de prendre la mesure de la situation »
Le maire de Vandelainville, Jean-Louis Depierreux, a confirmé à 20 Minutes que cet enfant posait déjà des problèmes l’année dernière. « Les parents se sont mobilisés car ils avaient l’impression que rien ne bougeait », précise-t-il. Après leur manifestation ce jeudi, ils ont été reçus par l’inspectrice de l’Éducation nationale dans la circonscription de Pont-à-Mousson. Des échanges ont eu lieu, y compris avec la mère du garçon agité. Selon l’édile, « ces échanges ont permis à tout le monde de prendre la mesure de la situation ».
Le syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs des écoles (Snuipp-FSU) du département, estime quant à lui que « l’enfant qui est en souffrance » doit être « accompagné par un AESH », à savoir un accompagnant des élèves en situation de handicap. Il précise que dans ce cas, il faut monter un dossier MDPH. Mais constituer un tel dossier est très long. « Ça a déjà conduit à ce que des instituteurs ou institutrices craquent à cause de ces lenteurs », indique d’ailleurs le syndicat, qui propose d’autres solutions, telles que trouver une Atsem (agent territorial spécialisé des écoles maternelles).
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