Le président du conseil départemental de Mayotte, île de l’océan Indien, s’est offusqué jeudi d’un tweet du ministère russe des Affaires étrangères qui a comparé lundi le 101e département français à la Crimée, annexée par la Russie en 2014.
« Le président français Macron aurait mieux fait de discuter avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky du cas de Mayotte, devenue 101e département français après un référendum en 2009, au lieu de mentionner la soi-disant annexion illégale de la Crimée par la Russie », a déclaré lundi sur Twitter le ministère russe, alors que le chef de l’Etat français recevait à Paris le nouveau président ukrainien.
« Selon la Russie, la situation de la Crimée serait similaire à celle de Mayotte où un référendum a eu lieu en 2009 », s’indigne le président du département de Mayotte, Soibahadine Ibrahim Ramadani, dans un communiqué.
« Ce tweet n’est pas acceptable dans son principe. Il faut pouvoir comparer ce qui est comparable. Utiliser le statut de Mayotte pour justifier de ses propres pratiques diplomatiques ne me semble pas respecter un principe pourtant très sain : celui de ne pas parler à la place des autres », considère Soibahadine Ibrahim Ramadan.
Le cas de Mayotte « ne légitime pas le ministère des Affaires étrangères russe à parler en notre nom », ajoute-t-il, en réaffirmant « le droit du peuple mahorais à disposer de lui-même, que plusieurs référendums ont établi (1976, 2000 et 2009) ». Il rappelle que « la loi constitutionnelle du 28 mars 2003 a inscrit Mayotte dans la Constitution » française.
L’archipel des Comores (Grande-Comore, Anjouan, Mohéli et Mayotte) avait proclamé son indépendance de Paris en 1975 mais Mayotte avait décidé de rester dans le giron de la France. Moroni revendique depuis en vain la souveraineté sur ce territoire, malgré plusieurs résolutions de l’ONU.
D.C avec AFP
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