Déjà connu de la police pour des affaires de vols avec violences, l’agresseur n’a pas hésité à se présenter devant les policiers pour récupérer le téléphone portable qu’il avait laissé échapper après avoir agressé une femme en pleine rue.
Les faits ont eu lieu le mercredi 6 novembre à la station de métro Gambetta, dans le XXe arrondissement de Paris. Vers 20 heures, une femme de 43 ans sort du métro lorsqu’elle s’aperçoit qu’un individu situé derrière elle vient de glisser la main dans sa poche pour tenter de lui dérober ses affaires.
Pris en flagrant délit, le malfrat insulte sa victime en arabe avant de lui cracher dessus, rapporte le site actu17. Prise de panique, la quadragénaire déclare qu’elle va prévenir la police. Le voyou lui assène alors deux coups de poing.
Témoin de la scène, un homme de 35 ans vole au secours de la victime. L’agresseur les asperge tous les deux de gaz lacrymogène avant de quitter les lieux, laissant échapper son téléphone portable dans sa fuite.
La quadragénaire et l’homme qui avait tenté de lui venir en aide décident de remettre l’appareil aux forces de l’ordre. Ils identifient formellement leur agresseur dont la photo se trouve en fond d’écran sur le téléphone en question.
Le lendemain, le téléphone sonne et les policiers du commissariat du XXe arrondissement prennent l’appel.
Au bout du fil, un individu leur raconte qu’il a perdu son portable la veille et demande à le récupérer. Les policiers lui expliquent que le téléphone est entre leurs mains et l’invitent à venir le chercher.
Vers 17h30, un homme se présente à l’accueil du commissariat en précisant qu’il vient récupérer son téléphone de marque Samsung. Un agent lui montre alors l’appareil, que l’individu parvient à déverrouiller sans difficulté.
Le suspect est aussitôt interpellé et placé en garde à vue. Auditionné par les policiers, il affirme être un mineur de 17 ans de nationalité algérienne et avoue qu’il se trouve en situation irrégulière sur le territoire français, où il réside depuis 2018.
Un majeur déjà condamné pour des vols avec violences
Interrogé à propos de l’agression commise à la sortie du métro Gambetta, l’auteur présumé expliquera aux policiers qu’il était ivre et qu’il ne se souvient pas des faits qui lui sont reprochés. Les enquêteurs découvriront également que l’une des deux cartes SIM de son téléphone a été volée.
Déjà connu de la justice, le suspect – en réalité âgé d’une vingtaine d’années – figurait sur le fichier de Traitement des antécédents judiciaires (TAJ), qui recense notamment les personnes mises en causes et les victimes dans les affaires pénales, pour des affaires de vols avec violences à Marseille et à Lyon.
Jugé le 16 novembre dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate, il a été condamné à une peine de huit mois de prison ferme avec mandat de dépôt.
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