Quelques centaines de personnes opposées à la réforme des retraites se sont rassemblées dans le calme samedi soir à Paris près de l’Assemblée nationale pour dire « non au 49.3 », a constaté une journaliste de l’AFP.
Au Havre, le local de campagne d’Édouard Philippe, tête de liste aux municipales, a été tagué et caillassé par des manifestants qui ont laissé éclater leur colère après la décision du Premier ministre de recourir au 49.3.
Quelque 140 personnes selon la police, parties de l’hôtel de ville, avaient commencé à battre le pavé à la nuit tombée dans les rues du Havre.
Arrivés devant sa permanence, des manifestants ont commencé à taguer le local et jeté des pierres sur la vitrine qui a été en partie brisée. Des poubelles ont été déversées et une voiture a également été dégradée.
« 49.3 Philippe prend la fièvre », « Mettons le en quarantaine », « Déni de démocratie » pouvait-on lire sur des inscriptions fraîchement peintes à la bombe.
À Paris, le rassemblement spontané, lancé sur les réseaux sociaux, se déroulait dans une ambiance calme, et les manifestants ont été maintenus à distance sur le pont de la Concorde par les forces de l’ordre, à environ 200 mètres de l’Assemblée.
À Bordeaux, environ 200 personnes, selon la préfecture, ont pris part à un rassemblement spontané qui a déambulé dans des rues du centre-ville. La préfecture a fait état de quelques feux de poubelles, mais pas d’autres incidents, ni heurts.
À Lille, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées en soirée devant la préfecture après l’annonce du recours au 49-3.
« 49,3 on n’en veut pas », « Lille soulève toi » scandaient-elles, talonnées par de nombreux membres des forces de l’ordre, a constaté une journaliste de l’AFP.
Pendant les mouvements, plusieurs drapeaux du parti communiste et slogans anticapitalistes ont été aperçus.
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