Selon un nouveau rapport de l’Institut australien de politique stratégique (ASPI), le Parti communiste chinois (PCC) cherche à influencer la perception internationale de ses politiques dans la région du Xinjiang par le biais des médias sociaux.
La campagne, qui comprend des vidéos d’Ouïghours se disant heureux de leur vie dans la région du Xinjiang, la promotion du Xinjiang comme destination touristique et l’éloge de la politique de Pékin à l’égard du peuple ouïghour, a été associée à un nouveau hashtag #StopXinjiangRumors sur Twitter.
Dans un nouveau rapport, l’ASPI a analysé la campagne de désinformation en ligne du PCC intitulée : « #StopXinjiangRumors : campagne de désinformation décentralisée du PCC ». Elle a pour objectif d’influencer les discussions sur le Xinjiang et de détourner l’attention des critiques internationales sur les violations des droits de l’homme commises sur les Ouïgours.
En dépit de preuves abondantes et de condamnations internationales, le PCC nie continuellement les accusations de violations des droits de l’homme dans la région du Xinjiang envers les Ouïghours. Des violations qui comprennent le travail forcé, la détention massive, la stérilisation et le génocide présumé.
L’étude a révélé qu’un grand nombre de faux comptes, dont certains sont utilisés pour partager du matériel pornographique, sont désormais utilisés pour contribuer aux efforts de blanchiment du PCC dans plusieurs langues.
Le rapport a analysé deux jeux de données supprimés par Twitter, « Xinjiang Online » (CNHU) (2 046 comptes et 31 269 tweets) et « Changyu Culture » (CNCC) (112 comptes et 35 924 tweets).
Twitter a attribué les deux jeux de données au gouvernement chinois, le dernier étant spécifiquement lié à une entreprise appelée Changyu Culture, qui travaille pour le gouvernement provincial du Xinjiang. Le hashtag #StopXinjiangRumors figure en bonne place dans les deux jeux de données.
Voici quelques-unes des principales caractéristiques de ces jeux de données :
- Inonder le net pour « ensevelir » le contenu critique sur des plateformes telles que YouTube.
- Promotion de « témoignages » d’Ouïghours parlant de leur vie « heureuse » au Xinjiang et réprouvant les allégations de violations des droits de l’homme.
- Promotion de contenus provenant d’influenceurs occidentaux sur les médias sociaux qui favorisent les récits du PCC sur le Xinjiang.
- Interaction active entre les comptes du réseau et les comptes des responsables du PCC, tels que la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hua Chunying.
- Activités multiplateformes avec des vidéos de YouTube, Douyin (la version chinoise de TikTok) et des liens vers les médias d’État du PCC.
- L’utilisation de comptes spam réattribués, dont certains ont déjà relayé sur Twitter des séries télévisées coréennes et du matériel pornographique, ainsi que l’utilisation potentielle de l’automatisation.
Le premier jeux de données CNHU, est constitué de nombreuses vidéos provenant de Douyin et visant à promouvoir les médias d’État du PCC, tels que le China Daily, le China Global Television Network (CGTN) et le Global Times.
Ce jeux de données contient un grand nombre de réfutations aux critiques internationales de la politique du PCC au Xinjiang et comporte des phrases récurrentes dans la propagande d’État, comme : « Le Xinjiang est un pays merveilleux. »
« Comme nous l’avons noté, le réseau était actif sur les questions liées à la santé, telles que l’espérance de vie et la croissance démographique », peut-on lire dans le rapport. « Les politiques du PCC dans la région sont présentées comme des réponses au terrorisme pour tenter de légitimer ses actions, tandis que les informations négatives et les témoignages d’abus sont simplement niés ou non signalés. »
Le deuxième jeu de données CNCC est lié à Changyu Culture, une entreprise en relation avec le gouvernement provincial du Xinjiang et financée pour créer des vidéos présentant les Ouïghours comme favorables aux politiques du PCC au Xinjiang. Ce réseau contenait un grand nombre de comptes spam et de pornographie. Il ciblait également l’ancien secrétaire d’État américain Mike Pompeo.
Twitter a donné un accès avancé aux deux jeux de données aux auteurs du rapport, bien qu’il n’ait pas rendu publiques les méthodes utilisées pour sélectionner ces deux jeux de données.
« Le jeu de données peut ne pas rendre une image complète des opérations d’information liées à l’État chinois sur Twitter », peut-on lire dans le rapport.
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