Quatre étudiants ont été condamnés jeudi par le tribunal correctionnel de Montpellier à trois mois de prison avec sursis pour outrage pour avoir entonné en avril devant le tribunal des chants saluant le suicide de policiers.
Les quatre condamnés, deux jeunes femmes et deux jeunes hommes, ont également été condamnés à verser 500 euros à chacun des huit policiers qui se sont portés parties civiles et 500 euros au syndicat de police Alliance.
Le juge leur a expliqué jeudi en rendant son délibéré que sa décision était notamment fondée sur les témoignages de huit policiers assermentés et sur des vidéos.
suicide capitaine de police de 49 ans à #Montpellier, nous rappelle mal-être actuel de services de maintien de l’ordre, nous indigne et nous interroge. Affirmons, ici, notre soutien et notre admiration à la police municipale, à la police nationale et à la gendarmerie nationale.
— Gérard FRANCALANCI (@gfrancalanci0) 23 avril 2019
Ils étaient accusés d’avoir, le 29 avril dernier, alors qu’ils étaient venus soutenir un « gilet jaune » devant le tribunal de grande instance de Montpellier, chanté devant les policiers déployés sur le parvis : « Elle est où la capitaine, pan, pan, pan ! » et « Un flic suicidé à moitié pardonné ».
Une capitaine de police, mère de deux enfants, s’était suicidée quelques jours auparavant, le 18 avril, dans son bureau de l’Hôtel de police de Montpellier et ses collègues étaient encore sous le choc.
Le syndicat Alliance avait dénoncé un « chant de la honte ».
Lors de l’audience, fin juin, le procureur avait requis huit mois de prison avec sursis et 300 euros d’amende à l’encontre des quatre étudiants pour outrage en réunion sur personne dépositaire de l’autorité publique.
Trois de ces étudiants présents jeudi matin au tribunal ont manifesté la volonté de faire appel.
D. S avec AFP
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