Un couple de personnes âgées et leurs deux fils ont été sauvagement agressés par une vingtaine de jeunes alors qu’ils se promenaient tranquillement après avoir passé la soirée au restaurant.
Les faits ont eu lieu samedi dernier à Marolles-en-Brie, une commune de près de 5000 habitants située à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Paris.
Vers 22 heures, un couple de personnes âgées et leurs deux fils d’une vingtaine d’années décident de se promener dans les rues de la ville après un dîner au restaurant à Servon, une commune située à moins de dix kilomètres de Marolles-en-Brie.
« On est déjà venu ici. C’est un endroit paisible. L’idéal pour se dégourdir les jambes », raconte l’un des fils du couple dans les colonnes du Parisien.
Mais rapidement, la famille est prise à partie par un groupe d’une vingtaine de jeunes particulièrement virulents qui les accuse d’être « des flics ». « Non, on n’est pas des flics, on est en famille », tente d’expliquer l’un des deux enfants du couple.
« Ils n’étaient pas dans un état normal. Comme s’ils avaient bu ou étaient drogués. On a continué à marcher pour rejoindre notre voiture », ajoute-t-il. Le groupe de jeunes les suit tandis que le ton continue de monter.
« Ils avaient décidé de nous lyncher. Ils étaient inarrêtables », confie le jeune homme pris à partie. « On a reçu plusieurs claques. C’était de plus en plus chaud. »
« Cela a duré dix bonnes minutes. Je voyais bien que la famille cherchait à fuir. Mais en face, ils étaient vraiment excités », observe un riverain ayant assisté à la scène depuis sa fenêtre.
« Il a tout fait pour arrêter le passage à tabac »
Âgée d’une soixantaine d’années, la mère finit par recevoir un coup à la main et l’un de ses fils réplique en assénant un coup de pied à l’un des agresseurs.
Le plus belliqueux de la bande se déchaîne alors et le roue de coups de poing au visage. Le jeune homme se retrouve au sol tandis que les acolytes du meneur viennent lui prêter main-forte et molestent le père de famille âgé de plus de 70 ans.
« La dame se mettait à hurler : ‘Au secours ! Au secours !’. Elle a tenté d’arrêter deux automobilistes pour qu’ils interviennent », raconte le riverain témoin de l’agression.
Si un conducteur de deux-roues arrivera peu après sur les lieux, il fera aussitôt demi-tour et, contre toute attente, la famille ne devra son salut qu’à l’un des membres du groupe de voyous.
« Il a tout fait pour arrêter le passage à tabac. Il criait à ses copains qu’ils faisaient n’importe quoi », explique l’une des victimes.
« Il a essayé d’écarter les plus virulents. Même pour lui c’était chaud. Je me demande s’ils ne se sont pas retournés contre lui », renchérit le riverain.
La famille agressée réussit finalement à regagner son véhicule et à prendre la fuite. La mère dépose plainte au commissariat dans la foulée.
« Ils n’avaient aucune limite »
Si une patrouille de la Brigade anti-criminalité (BAC) s’est ensuite rendue sur les lieux de l’agression pour appréhender les auteurs présumés, elle ne parviendra pas à les retrouver.
Saisis de l’enquête, les policiers de Boissy-Saint-Léger devraient désormais exploiter les bandes des caméras de vidéosurveillance située à proximité pour identifier les suspects.
« Il y a une caméra quasiment à l’endroit où cela s’est passé. Et il y en beaucoup d’autres, notamment près de l’église », assure un riverain.
« On a quelques adolescents qui font n’importe quoi. Pas plus tard que la semaine dernière, sept vélos ont été volés à la Maison des jeunes. Il y a aussi d’autres individus de Sucy-en-Brie ou d’autres communes proches qui viennent traîner ici », ajoute-t-il.
« Ce qui m’a choqué, c’est qu’ils puissent s’en prendre à des personnes âgées. Ils n’avaient aucune limite. Si l’un des leurs n’était pas intervenu, nous aurions été lynchés. Pour rien », conclut le plus jeune fils de la famille agressée.
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