Trente personnes ont été arrêtées lors d’une opération « exceptionnelle par son ampleur » de lutte contre le trafic de stupéfiants qui a mobilisé 180 policiers lundi, notamment à Créteil, a annoncé mardi le procureur de la République Stéphane Hardouin lors d’une conférence de presse.
« Quelques clients, des nourrices, des vendeurs, des gérants de points (de deal, ndlr) » mais aussi « des bras droits et les chefs de filière » ont été placés en garde à vue dans plusieurs commissariats du Val-de-Marne, a-t-il précisé, dont un mineur de 17 ans.
Selon les premiers éléments de l’enquête, cette filière (essentiellement de cannabis mais aussi de cocaïne) s’approvisionnait en Belgique et aux Pays-Bas. Elle aurait à sa tête une fratrie de cinq hommes de 24 à 30 ans, sans emploi, qui tenait quatre lieux de vente répartis sur deux points de deal à Créteil, a détaillé le parquet.
Lors des perquisitions, ont été trouvés plus de 75.000 euros en espèces, 87 kg de résine de cannabis, 9 kilos d’herbe de cannabis, 81 grammes de cocaïne ainsi qu’un fusil à canon scié et un pistolet automatique, les deux « approvisionnés », selon le ministère public. Une enquête avait été ouverte en mai et confiée à la sûreté territoriale ainsi qu’au commissariat de Créteil.
« L’idée, c’était de vraiment marquer les esprits »
C’est en s’intéressant « à une voiture stationnée au fond d’une impasse » qui montrait « une incohérence entre la plaque d’immatriculation et la vignette d’assurance » que les policiers de la Brigade anti-criminalité (BAC) territoriale remarquent plusieurs véhicules effectuant des allers-retours « en provenance des pays du Nord », a expliqué Sébastien Durand, le directeur territorial de la sécurité de proximité du Val-de-Marne.
Après une enquête disposant de « moyens tout à fait importants » selon M. Hardouin, un dispositif de 180 policiers a été déployé dès 06H00, notamment à Créteil, permettant l’arrestation de 30 personnes.
« L’idée, c’était vraiment de marquer les esprits, que les gens le voient. Ça fait partie de l’opération, d’être extrêmement visible », a assumé M. Durand qui a déclaré qu’entre 30 et 50 transactions avaient lieu quotidiennement à chacun des quatre points de vente.
« Evidemment, ces opérations ne règleront pas le problème mondial du trafic de stupéfiants » mais elles ont « un impact réel, significatif et durable sur le quartier ».
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