Fin de la trêve hivernale, revalorisation des allocations de chômage et des prestations sociales… voici ce qui change au 1er avril.
Après cinq mois de suspension, les expulsions de locataires qui ont des arriérés de loyers peuvent reprendre.
Il redevient également possible de couper l’électricité et le gaz aux ménages en cas d’impayés, dans certains cas de figure. Pour les ménages qui bénéficient du chèque énergie et du fonds de solidarité pour le logement (FSL), un nouveau décret impose aux fournisseurs de procéder d’abord à une réduction de puissance pendant au moins 60 jours avant de procéder à la coupure.
EDF, fournisseur historique d’électricité, ne procède plus toutefois à de telles coupures, réduisant à la place la puissance fournie afin d’assurer un « service minimum » (lumière, réfrigérateur, recharge de téléphone).
Les allocations d’assurance chômage revalorisées
Les allocations d’assurance chômage vont être revalorisées de 1,9% le 1er avril, un coup de pouce exceptionnel en raison de l’inflation. La décision a été prise par le conseil d’administration de l’Unédic. Il s’agit d’une « première », car jusqu’alors, une seule revalorisation avait lieu par an, au 1er juillet. Les prestations sociales, notamment le RSA, la prime d’activité et les allocations familiales, augmenteront de 1,6% au 1er avril.
Ce taux a été établi à partir de la moyenne des taux d’inflation mensuels depuis un an, soit +5,6% par rapport à avril 2022. Mais l’augmentation réelle a été ramenée à +1,6% car le gouvernement a tenu compte de la hausse exceptionnelle de 4% qui avait été accordée de manière « anticipée » en juillet 2022. Une décision vivement critiquée par les association de lutte contre la précarité qui estiment cette hausse très insuffisante voire « indécente ».
Le taux d’usure, qui fixe la limite haute des nouveaux crédits, sera relevé au 1er avril de 4,00% à 4,24% pour les prêts immobiliers à taux fixe d’une durée de 20 ans et plus. Ce taux plafond fixé par la Banque de France comprend l’ensemble des frais d’un prêt immobilier : taux de crédit pratiqué par la banque, assurance emprunteur, éventuelle commission des courtiers… Il est depuis le 1er février exceptionnellement ajusté tous les mois, pour une durée de six mois.
Une aide en moins pour MaPrimeRénov’
Le dispositif de l’État MaPrimeRénov, destiné à la rénovation énergétique, ne subventionnera plus certains projets « mono-gestes » – aménagement des combles, isolation des toits-terrasses, isolation des murs par l’extérieur ou l’intérieur – destinés aux ménages aux ressources supérieures.
L’État met aussi fin au bonus de 1000 euros jusqu’ici versé pour le remplacement d’une chaudière au fioul ou à gaz par un équipement d’énergie renouvelable, un bonus qui devait initialement s’arrêter en 2022 et avait été prolongé de 3 mois supplémentaires.
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