La police belge a interpellé jeudi sept personnes, principalement des Tchétchènes, présentées comme de « fervents partisans » du groupe de l’organisation terroriste État islamique (EI) et soupçonnées de préparer un attentat en Belgique, a annoncé le parquet fédéral belge.
Neuf perquisitions ont été effectuées dans l’ouest du pays, notamment à Roulers, Ostende, Gand et Menin, une commune limitrophe de la France, conduisant à ces interpellations. Les suspects sont « presque tous d’origine tchétchène », et « soupçonnés de préparer un attentat terroriste en Belgique ».
Frapper « une institution située en Belgique »
« Plusieurs scénarios ont été évoqués, la cible de l’attentat envisagé n’a pas encore été déterminée avec précision », a ajouté le parquet dans un communiqué. Interrogé par l’AFP, Eric Van Duyse, porte-parole du parquet fédéral, a précisé que le groupe se livrait à « une recherche active d’armes » dans le but de frapper « une institution située en Belgique ».
L’opération policière, menée avec le renfort d’unités spéciales de la police fédérale, s’inscrit dans le cadre d’une enquête pilotée par un juge antiterroriste de Flandre occidentale, qui pourrait décider de placer les suspects en détention préventive après leur audition.
« Les chefs d’inculpations potentiels sont tentative d’assassinat terroriste, participation aux activités d’un groupe terroriste et préparation d’un attentat terroriste », indique encore le parquet. « Presque tous » les suspects, parmi lesquels figurent des femmes, selon M. Van Duyse, sont d’origine tchétchène et trois d’entre eux ont « également la nationalité belge ». Ils « appartiennent à un groupe de fervents partisans de l’EI », est-il souligné de même source.
Des attentats meurtriers dans plusieurs pays
La Belgique a déjà été la cible du groupe de l’organisation terroriste État islamique, qui a revendiqué en 2016 les attentats-suicides perpétrés à l’aéroport et dans le métro de la capitale belge (32 morts le 22 mars 2016). Ces attaques ont été commises par la cellule jihadiste de l’EI déjà à l’origine de celles du 13 novembre 2015 en France (130 morts). La Tchétchénie est une petite république russe à majorité musulmane qui a été ravagée dans les années 1990 par deux guerres meurtrières, ce qui a poussé des dizaines de milliers de personnes à l’exil, notamment en Europe occidentale. Hébergeant une rébellion islamiste s’en prenant aux intérêts russes, elle a aussi fourni des combattants à l’EI et à d’autres groupes jihadistes en Syrie et en Irak depuis une dizaine d’années.
Parmi les attentats commis à l’étranger, celui de l’aéroport d’Istanbul qui a fait 45 morts en juin 2016 a été organisé par le chef de guerre tchétchène Akhmed Tchataïev, tué lors d’un accrochage avec les forces spéciales géorgiennes la même année.
En France, en 2020, Samuel Paty, un enseignant accusé d’avoir montré en classe des caricatures de Mahomet, a été assassiné par un réfugié russe d’origine tchétchène. Ce radicalisé de 18 ans a été abattu peu après par les policiers.
En 2013, l’attentat ayant visé le marathon de Boston aux États-Unis (trois morts et 264 blessés) a été perpétré par deux frères d’origine tchétchène, Djokhar et Tamerlan Tsarnaïev.
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