Cela fait près de 60 ans que Martine Aubrun est passionnée de tortues, à tel point qu’elle a fini par en faire son métier. Cette Normande en a aujourd’hui 300, qu’elle traite aux petits oignons dans son jardin.
« Elles font partie intégrante de ma propre famille », affirme Martine Aubrun, qui élève 300 tortues dans son jardin du Fidélaire dans l’Eure. « J’en ai toujours eu, mes enfants et petits‑enfants ont baigné dans le monde des tortues », explique‑t‑elle à France 3.
Cette longue histoire d’amour a commencé lorsqu’elle a eu sa première tortue, Caroline. « Je l’ai eu contre une pièce de 5 francs à la poissonnerie de Poissy », se souvient‑elle, en entrevue au Petit Bleu. « J’ai toujours eu une ou deux tortues, mais je ne suis vraiment dans l’élevage que depuis 1999. »
Toutes les tortues élevées par Martine Aubrun sont 100% françaises. Ce sont des tortues d’Hermann qui proviennent du sud de la France ou de Corse.
Elle leur donne des plantes fraiches à manger deux fois par jour. Les 40 adultes reproducteurs disposent d’un parc de 500m2 rien que pour eux, tandis que les juvéniles ont droit à six parcs où elle les installe après l’éclosion des œufs.
« Elles sont entières et intègres »
« Ce qui me fascine, c’est leur caractère. C’est comme la chanson ‘tortue têtue’, quand on les embête, elles partent avec leur carapace sur le dos. J’adore leur caractère, elles sont entières et intègres », apprécie la passionnée, âgée de 65 ans.
Entre fin avril et mi‑juillet, c’est la période la plus occupée pour Martine puisque c’est la saison où ses reptiles pondent, pour son plus grand bonheur. « Toutes les deux heures, je surveille le parc afin de récupérer les œufs. Je les place ensuite dans une grosse couveuse et au bout de deux mois, les œufs éclosent. »
Une hibernation… dans des frigos !
Pendant son enfance, elle a appris à ses dépens que les tortues hibernaient. Elle sait maintenant ce qu’il faut faire pour prendre soin de ses protégés : elle les place dans des frigos à 3 degrés, même si l’idéal serait que les tortues passent tout l’hiver dehors. « Avec les redoux, elles se réveillent et commencent à puiser dans leurs réserves, elles se fatiguent et meurent », raconte Martine.
La sexagénaire en profite pour se reposer elle aussi entre le 1er novembre et le 15 mars. « Pendant 5 mois, c’est un grand vide », remarque‑t‑elle.
« Je les vends seulement aux passionnés »
L’éleveuse ne vend pas ses tortues à n’importe qui : « Si c’est pour un cadeau d’anniversaire ou pour Noël, je dis non. Je les vends seulement aux passionnés. »
« Toutes mes tortues ont des papiers. La tortue est aujourd’hui un animal légalisé et protégé », explique celle qui assure qu’on ne s’improvise pas éleveur de tortues. « Mon statut de capacitaire, reconnu par les autorités, m’a permis de créer mon établissement en toute légalité. »
« La passion pour les tortues me comble de bonheur », affirme Martine sur son site Internet Torturama, sur lequel on peut la contacter pour acheter une jeune tortue. Sachez toutefois qu’il faut remplir un formulaire et répondre aux attentes de la passionnée pour qu’elle vous cède une de ses petites protégées.
***
Chers lecteurs,
Abonnez‑vous à nos newsletters pour recevoir notre sélection d’articles sur l’actualité.
https://www.epochtimes.fr/newsletter
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.
