Les autorités turques fouillaient lundi deux villas voisines situées dans la province de Yalova, au sud d’Istanbul, pour y chercher les restes du journaliste saoudien Jamal Khashoggi presque deux mois après sa mort, selon l’agence étatique Anadolu. Les recherches ont démarré dans l’une d’elles, située dans le village de Samanli et propriété d’un citoyen saoudien avec lequel se seraient entretenus des membres de l’équipe venue de Ryad pour tuer l’éditorialiste, le 2 octobre, selon Anadolu.
Elles ont ensuite été étendues à une villa voisine. Un drone, un chien et des véhicules de pompiers ont été déployés sur place, poursuit l’agence, qui ajoute que des échantillons ont été prélevés dans le puits d’une des maisons. Le gouverneur de Yalova a déclaré que les résultats de ces fouilles seraient révélés par le parquet, précise Anadolu. Les autorités ont déjà fouillé le consulat saoudien, où a été tué le journaliste qui s’y rendait pour des démarches administratives, et la résidence du consul voisine, ainsi qu’une forêt située à la lisière d’Istanbul.
Le quotidien pro-gouvernemental Sabah avait rapporté il y a deux semaines que des traces d’acide avaient été trouvées dans les canalisations de la résidence du consul saoudien, portant les enquêteurs à croire que le corps du journaliste avait été dissous puis y avait été déversé. Un conseiller du président turc Recep Tayyip Erdogan, Yasin Aktay, avait lui aussi évoqué la piste selon laquelle le corps du journaliste avait été démembré pour être dissous.
Le meurtre de Jamal Khashoggi, collaborateur du Washington Post exilé aux Etats-Unis depuis 2017, a provoqué une onde de choc mondiale et considérablement terni l’image de l’Arabie saoudite. Après avoir dans un premier temps nié la disparition de Khashoggi, l’Arabie saoudite a fini par reconnaître sous la pression internationale qu’il avait été tué et démembré dans son consulat à Istanbul lors d’une opération « non autorisée ».
D.C avec AFP
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