Selon le Boston Consulting Group, la France s’est améliorée en matière de compétitivité des coûts de production par rapport à l’Allemagne depuis quatre ans.
La conclusion de la dernière étude du cabinet de conseil Boston Consulting Group devrait donner le sourire aux patrons français. C’est une conclusion plutôt réjouissante en cette période d’incertitude.
Le BCG a analysé et modélisé les effets des différentes crises que le monde a traversées ces quatre dernières années: pandémie de Covid, confinements, croissance en berne, tensions commerciales et guerre en Ukraine. En passant en revue tous ces indicateurs, les auteurs de l’étude ont pris conscience que l’avantage comparatif se trouvait au niveau des coûts du travail. C’est ce point précis qui permet à la France de faire partie des pays qui s’en sortent le mieux.
Un rang à tenir
Le Boston Consulting Group a confronté toutes les données: revalorisations salariales mais aussi coûts de l’énergie, productivité des entreprises, etc. Tous critères confondus, en matière de compétitivité au sein de l’Europe de l’Ouest, la France décroche la première place qui était celle de l’Allemagne en 2018 avant la crise sanitaire, devant l’Italie, la Suisse et la Belgique. Prudence malgré tout, car ce n’est qu’une photo à un moment précis et il va falloir tenir ce rang.
L’explication est assez simple: avec la revalorisation de son salaire minimum il y a un an, l’Allemagne a un coût salarial aujourd’hui 20% plus élevé que le nôtre. On assiste aussi au décrochage de la Chine où les coûts de la main-d’œuvre y ont bondi de 24%, même chose pour les États-Unis avec un coût de main-d’œuvre en augmentation de 21%.
Pour survivre face aux crises, les pays ont été obligé de réorganiser leurs outils et systèmes industriels: prise en compte de la flambée du prix des matières premières, adaptation des chaînes de production temps de travail, etc.
La France a sans doute mieux joué que certains de ses voisins. Elle a notamment procédé à la modernisation de ses usines, en quatre ou cinq ans. Les PME/PMI ont également beaucoup investi dans la numérisation et la robotique, entre autres.
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