Le chidaoba, une lutte traditionnelle géorgienne pratiquée depuis des siècles, a été inscrit jeudi sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité par un comité spécialisé de l’Unesco réuni à Port-Louis, capitale de l’Ile Maurice. L’Unesco a souligné que le chidaoba, dont « le code de conduite s’apparente à la chevalerie », « encourage un mode de vie sain et joue un rôle important pour le dialogue interculturel » dans ce pays du Caucase à l’histoire tourmentée.
« Le chidaoba utilise environ 200 prises et contre-prises différentes et leur association permet de stimuler la créativité des lutteurs », ajoute l’Unesco. Après avoir eu une fonction guerrière jusqu’à la fin du Moyen-Âge, le chidaoba est devenu un sport très populaire pratiqué par une grande partie de la population. Élément complexe associant lutte, musique, danse et un habit appelé « chokha », le chidaoba se pratique en plein air, au milieu du public.
En plein air, les tournois de chidaoba sont toujours suivis par de nombreux spectateurs et chaque village de Géorgie, ou presque, possède son club. Le but de cette lutte très codifiée est de faire faire tomber son adversaire lors d’un combat durant cinq minutes. Un code de conduite est associé au chidaoba, reposant sur le courage, l’honneur, la courtoisie et le respect de son adversaire. Autre élément majeur de cet art martial, la musique et notamment le « bouzouki », un instrument à cordes qui accompagne les combats.
Le chidaoba rejoint une liste de quelque 400 traditions culturelles (chants, danses, spécialités gastronomiques ou célébrations) allant de la pizza napolitaine au zaouli, musique et danse des communautés gouro de Côte d’Ivoire. Le comité ad hoc de l’Unesco, qui se réunit jusqu’à samedi pour examiner 40 demandes d’inscription, a notamment intégré jeudi le reggae. Mercredi, les savoir-faire liés au parfum de Grasse en France avaient aussi rejoint la liste.
D.C avec AFP
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