Les États‑Unis ne disposent que de 25 jours d’approvisionnement en diesel ; la pénurie pourrait paralyser l’économie
Les États‑Unis n’ont plus que 25 jours d’approvisionnement en diesel. Un haut responsable de la Maison Blanche a fait savoir que le niveau des stocks était « inacceptablement bas ».
Selon une analyse réalisée par Bloomberg News, les données fournies par l’Energy Information Administration (EIA) montrent que les stocks de diesel sont à leur niveau le plus bas pour le mois d’octobre depuis 1993. Les données de l’EIA indiquent qu’au 14 octobre, les États‑Unis disposaient de 25,4 jours d’approvisionnement, contre 34,2 jours quatre semaines auparavant.
Le directeur du Conseil économique national, Brian Deese, un des principaux conseillers du président Joe Biden, a déclaré la semaine dernière à Bloomberg News que les stocks de diesel existants sont « inacceptablement bas » et que « toutes les options sont sur la table » pour améliorer l’approvisionnement.
La crise du diesel survient un peu plus de deux semaines avant les élections de mi‑mandat du 20 novembre 2022 et risque de faire grimper encore plus les prix. Le diesel est le carburant qui alimente les trains de fret et qui est couramment utilisé par les camionneurs longue distance pour transporter des marchandises et des denrées alimentaires.
« La plupart des produits que nous utilisons sont transportés par des camions et des trains équipés de moteurs diesel. La majorité des véhicules et des équipements de construction, agricoles et militaires sont également équipés de moteurs diesel », peut‑on lire sur le site de l’EIA. « En tant que carburant pour les transports, le diesel offre un large éventail de caractéristiques en termes de performance, d’efficacité et de sécurité. Le diesel possède également une densité énergétique supérieure aux autres carburants liquides. Il fournit donc plus d’énergie utile par unité de volume. »
Les prix, quant à eux, restent relativement élevés, selon les données de l’AAA. Le prix moyen d’un litre de diesel s’élève à environ 1,40 $ à l’échelle nationale, soit une augmentation de près de 0,52 $ depuis la même période en 2021, selon les données.
Les prix de gros du diesel sur le marché au comptant de New York ont grimpé la semaine dernière à plus de 200 dollars le baril.
L’administration Biden a récemment annoncé qu’elle allait libérer 15 millions de barils de pétrole supplémentaires de la réserve stratégique de pétrole des États‑Unis, sur les 180 millions autorisés par Biden au mois de mars, ce que les républicains considèrent comme une tentative de maintenir les démocrates à flot sur le plan politique avant les élections de mi‑mandat. Mais Biden et ses alliés affirment qu’il ne s’agit pas d’une tactique politique. L’administration affirme qu’elle remplira la réserve lorsque les prix baisseront pour atteindre 67 à 72 dollars le baril.
« Le gouvernement des États‑Unis achètera du pétrole pour remplir la réserve stratégique de pétrole lorsque les prix tomberont à 70 dollars le baril », a déclaré Biden le 19 octobre. « Cela signifie que les compagnies pétrolières peuvent investir pour augmenter leur production dès maintenant, en étant sûres de pouvoir nous vendre leur pétrole à ce prix à l’avenir : 70 dollars. »
Cette décision a été prise au lendemain de l’annonce faite par l’Organisation internationale des pays exportateurs de pétrole Plus (OPEP+) de réduire la production de pétrole.
« Maintenant, après avoir drainé nos réserves d’urgence à leur niveau le plus bas depuis 40 ans, les démocrates veulent des milliards de dollars supplémentaires payés par les contribuables pour remplir la [réserve stratégique de pétrole] à plus du double du prix », a déclaré le sénateur John Barrasso (Parti républicain‑Wyoming) au New York Post la semaine dernière. « C’est une attaque directe contre chaque Américain qui lutte pour remplir son réservoir et chauffer sa maison ».
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