Rappel des accidents de sous-marins les plus meurtriers dans le monde alors que l’épave du sous-marin argentin San Juan, disparu depuis un an avec 44 membres d’équipage, a été localisée vendredi dans l’Atlantique sud. Porté disparu le 15 novembre 2017 alors qu’il naviguait vers son port d’attache de Mar del Plata, le submersible a été localisé à 800 mètres de profondeur et 400 km des côtes de Patagonie, par le navire américain Ocean Infinity, chargé des recherches.
Le 12 août 2000, le Koursk, fleuron de la flotte russe du Nord, coule lors de manœuvres en mer de Barents (nord-ouest de la Russie) après l’explosion d’une torpille à bord de ce sous-marin à propulsion nucléaire. Alors que la nation vit le drame en direct, le président Vladimir Poutine poursuit ses vacances au bord de la mer Noire. Une opération de sauvetage internationale ne débutera que huit jours plus tard, retardée en grande partie par les réticences de Moscou à accepter l’aide occidentale. Lorsque, le 21, les plongeurs norvégiens parviendront enfin à ouvrir le sas, il est trop tard pour sauver les 23 marins qui avaient survécu à l’explosion. Les 118 membres d’équipage ont tous péri.
Le 2 mai 2003, l’agence officielle Chine Nouvelle annonce qu’un sous-marin de classe Ming qui participait à un exercice près des îles de Neichangshan, au large de la province orientale du Shandong, a été victime d’un dysfonctionnement mécanique qui a provoqué la mort des 70 membres d’équipage. Peu de détails ont filtré mais, selon des analystes, il s’agirait de l’accident de submersible le plus grave du pays depuis la création de la République populaire de Chine en 1949.
Le 7 avril 1989, un court-circuit provoque un incendie à bord du Komsomolets, un sous-marin nucléaire d’attaque et à coque de titane qui navigue alors dans les eaux internationales à 500 km au large de la Norvège. Fierté de la marine soviétique, ce bâtiment ultra-moderne de la classe « Mike » est doté de missiles à ogive nucléaire. La procédure de remontée d’urgence est déclenchée et l’engin de 110 mètres de long parvient à la surface, permettant à plusieurs dizaines de membres de l’équipage de fuir le sous-marin envahi par le feu, en se jetant dans l’eau glaciale. 42 marins périront, 27 seront sauvés.
Dans un passé plus lointain, les accidents de sous-marins étaient nombreux dans les années 60 et particulièrement meurtriers. Quelques exemples:
– En avril 1963, le USS Thresher a coulé avec 129 personnes à bord au large de Cap Cod (Massachusetts), à 400 km de la côte nord-est des Etats-Unis. Il s’agissait du premier sous-marin nucléaire américain perdu en mer.
– En mai 1968, 99 marins ont péri dans un autre submersible nucléaire américain, le Scorpion, qui a disparu dans l’Atlantique au sud-est des Açores, probablement coulé par l’une de ses torpilles.
– En mars 1968, dans le Pacifique Nord à environ 2.500 kilomètres d’Hawaï, le sous-marin soviétique K-129 armé de trois missiles nucléaires disparaît avec à son bord 98 membres d’équipage. En 1974, les Etats-Unis qui ont retrouvé l’épave à 5.000 mètres au fond de l’océan, organisent son renflouage dans le plus grand secret.
L’année 1968 sera marquée par deux autres disparitions de sous-marins: le Dakar, un bâtiment israélien effectuant son voyage inaugural avec 69 hommes à bord (retrouvé au large de la Crète en 1999) et la Minerve, sous-marin de la marine nationale française, disparue au large de Toulon (sud de la France) avec 52 marins.
D.C avec AFP
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.