Face aux critiques sur l’efficacité des opérations anti-drogues dites « Place nette XXL », Gérald Darmanin a affirmé jeudi que plus de la moitié des 1357 personnes interpellées étaient des « objectifs » préalablement identifiés par la justice.
Il y a eu au total 1357 interpellations, dont 751 « objectifs judiciaires », soit des personnes arrêtées à la demande de juges et non lors des contrôles sur la voie publique, a détaillé le ministre de l’Intérieur en déplacement à Dijon.
Alors que certains doutent de la capacité de ces opérations à cibler les têtes de réseau, le ministre a assuré qu’elles mettaient « durablement de côté des trafiquants notoires ». « L’essentiel des interpellations correspondent bien à des gens qui ont des dossiers », essentiellement pour trafic de drogues, et se traduisent par « beaucoup de défèrements et de mandats de dépôt », a-t-il dit, en renvoyant vers la justice pour les détails.
Six opérations « Place nette XXL »
Six opérations « Place nette XXL », qui impliquent de nombreux agents sur le terrain, sont en cours à Marseille, dans le Nord, en région parisienne, dans l’agglomération lyonnaise, à Dijon et Clermont-Ferrand et d’autres suivront « la semaine prochaine dans d’autres villes », a détaillé le ministre.
Au delà de ces opérations « de proximité » qui visent à démanteler les points de deal, M. Darmanin prévoit de se rendre prochainement au Maghreb et aux Émirats arabes unis pour chercher « en coopération internationale ceux qui dirigent ces réseaux », « les gros bonnets ».
Avant ces opérations dites « XXL », de premières opérations « Place nette » de moindre envergure avaient été menées dans plusieurs villes, y compris à Dijon après la mort d’un homme tué en novembre dans son lit par une balle perdue visant un point de deal. L’opération avait laissé la population locale et certains policiers dubitatifs. Les syndicats regrettant notamment l’arrestation de « charbonneurs », les petits revendeurs de drogue, vite remplacés.
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