Animaux abandonnés, malades, et un propriétaire dépassé. Le dirigeant du refuge l’Arche de Noël, dans l’Hérault, vient d’être condamné.
Douze mois de prison avec sursis et une fermeture « avec exécution provisoire ». Le refuge a également été condamné par le tribunal correctionnel de Béziers à une amende de 10.000 euros d’amende et à verser 8321 euros aux huit associations et fondations de protection des animaux requérantes dans cette affaire, a indiqué le procureur de la République de Béziers, Raphaël Balland, dans un communiqué.
Le tribunal a ainsi suivi les réquisitions formulées par la procureure en mai à l’audience, où la défense avait plaidé la relaxe, estimant que l’enquête avait été menée uniquement à charge.
Un « déluge de souffrance animale »
Lors de l’audience, les huit parties civiles avaient souligné que les pensionnaires, confrontés à un « déluge de souffrance animale », avaient dû « faire face seuls au naufrage d’une arche, mais sans Noé ».
Âgé de 72 ans, l’homme qui avait fondé le refuge il y a plus de 40 ans et à qui il avait donné son prénom, Noël, détenait 69 chiens, une vingtaine de tortues, 18 oiseaux ou encore trois serpents, tous saisis en novembre 2023.
📰[NEWS ASSO’]📰
À la suite de la procédure engagée par l’association Stéphane LAMART en date du 20 avril 2022 à l’encontre du « pseudo » #refuge l’Arche de Noël situé sur la commune de #Béziers et de son président Monsieur Noël AZZOPARDI pour des faits de de mauvais traitements… pic.twitter.com/iGDapT3ziS
— Association Stéphane Lamart (@StephaneLAMART) June 17, 2024
L’affaire avait connu un coup d’accélérateur en 2022 après la diffusion d’une vidéo prise au refuge montrant des chiennes évoluant dans des enclos boueux et des animaux visiblement mal nourris ou malades.
Un refuge ou un élevage ?
Plusieurs infractions avaient été reprochées à l’Arche de Noël et à son dirigeant, notamment celles d’avoir dissimulé qu’il s’agissait en fait d’un élevage de chiens ou encore « l’abandon » de ces animaux par manque de soins appropriés.
Se défendant avec faconde, véhémence et même énervement, le prévenu s’était présenté à l’audience comme un bon samaritain dépassé par les événements, incapable de refuser d’accueillir les animaux que tout un chacun lui apportait, y compris la police municipale.
Il avait réfuté avoir pratiqué l’élevage à but lucratif, expliquant que si certaines chiennes avaient des portées, c’était « par accident », et que le fruit de la vente des chiots ne servait qu’à faire tourner le refuge.
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