Violemment agressé lors d’une intervention dans une soirée privée, le maire de Magnières – une commune comptant moins de 300 habitants et située en Meurthe-et-Moselle – a déposé plainte. Les faits se sont déroulés dans la nuit de samedi à dimanche dernier.
Edouard Babel, le maire de Magnières, est intervenu ce dimanche 4 juin vers 2 h 30 du matin, en raison d’une bagarre. Celle-ci s’est déclenchée dans la salle des fêtes de la commune, lors d’une soirée d’anniversaire, rapporte L’Est républicain.
« Je ne pensais pas que quelque chose comme ça pouvait se passer dans nos petites communes »
« La salle des fêtes était louée pour un anniversaire par des jeunes extérieurs au village. Il y avait pas mal de tapage nocturne et vers 2 h 30, une bagarre a éclaté », a expliqué à nos confrères l’édile, qui habite en face du lieu. Accompagné d’amis, il s’est donc rendu sur place « pour signifier l’arrêt des festivités ». Il a d’abord reçu une claque de l’un des individus présents, avant d’être tabassé par une dizaine de convives alors qu’il ressortait du lieu.
« Ils m’ont mis au sol et m’ont tabassé. J’ai eu la peur de ma vie. Ils savaient que j’étais le maire et ça leur a fait ni chaud ni froid », a ajouté Edouard Babel. Au micro de France Bleu, l’élu a également souligné : « Je ne pensais pas que quelque chose comme ça pouvait se passer dans nos petites communes. »
Deux adolescents de 16 et 18 ans interpellés et placés en garde à vue
Souffrant de multiples contusions, il a été emmené à l’hôpital par les sapeurs-pompiers. Outre les blessures physiques, l’édile déplore cette « violence gratuite ». Il considère que sa « seule erreur » a été de ne pas « attendre le PSIG (peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie) ». Dès le dimanche matin, il a déposé plainte. Il est déterminé à poursuivre sa mission de maire malgré tout.
Une enquête a été ouverte afin de retrouver tous les protagonistes mêlés à cette agression. Le parquet de Nancy a indiqué que deux adolescents de 16 et 18 ans ont d’ores et déjà été interpellés et placés en garde à vue. Lors de son interpellation, le mineur a notamment proféré des outrages et menaces de mort à l’encontre des forces de l’ordre. Quant à l’individu majeur, il a été interpellé pour violences en réunion, outrage et menaces sur personne dépositaire de l’autorité publique, précisent nos confrères.
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