Pour l’administration française, ce couple de Belges ne justifie pas d’une maîtrise suffisante de la langue de Molière. S’ils souhaitent accéder à la nationalité française, c’est avant tout pour avoir le droit de vote.
Depuis mai 2022, ils ont tenté par tous les moyens de prouver qu’ils maîtrisaient réellement la langue française. Martine Lenoir vit en France depuis maintenant 9 ans et son mari, Vincent, depuis 1999. Le couple de francophones, qui est installé dans la Drôme, demande la citoyenneté française mais chaque fois c’est la même réponse, négative, rapporte Le Parisien.
« On paie nos impôts en France depuis des années »
« Le français est notre langue maternelle, on a fait toutes nos études dans le système éducatif francophone de Belgique, et pourtant on nous refuse la nationalité car on ne parvient pas à prouver qu’on parle français », déplorent Martine et Vincent Lenoir. Leur objectif premier en obtenant cette naturalisation, c’est de pouvoir accéder au droit de vote.
Vincent Lenoir travaille chez Saint-Jean, un fabricant de pâtes français. Son épouse, elle, a publié un livre, dans la langue française. « On peut difficilement être plus intégrés. On paie nos impôts en France depuis des années, on a toujours travaillé, sans jamais être à la charge de la société française », plaide Martine Lenoir auprès du quotidien francilien.
« On se sent rejetés, c’est injuste »
En mai 2022, ils avaient déposé une demande de naturalisation. Ils n’avaient alors pas imaginé que celle-ci leur serait refusée. Et ce qui est le plus agaçant pour eux, c’est de devoir voter en Belgique, sous peine d’amende, « pour des gens qui ne s’occupent plus de notre quotidien ici en France », se désole Vincent Lenoir.
« On a envie de pouvoir voter pour les gens qui nous gouvernent », explique-t-il sur BFMTV.
Malgré tous leurs diplômes venant d’établissements francophones et bien que Vincent ait effectué un test de langue auprès de l’organisme de certification ETS, l’administration française ne veut rien entendre et justifie systématiquement ses refus par une maîtrise insuffisante du français.
Le Parisien a bien tenté de joindre la préfecture de la Drôme après le recours de Vincent Lenoir – qui n’a d’ailleurs pas encore obtenu de réponse à celle-ci – mais ses sollicitations ont été vaines. Le recours de Martine a quant à lui été refusé. « On se sent rejetés, c’est injuste », estiment-ils.
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